jeudi 13 décembre 2018

  La jalousie d'Alain Robbe Grillet comme un Nouveau roman
              Par Idiahi Daniel (Professeur Dan)
                   @  monfrancais101.blogspot.com

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  L'INTRODUCTION
           
                La jalousie est un roman publié en 1957 par Alain Robbe Grillet aux Édition de Minuit.Il fait partie de Nouveau Roman qui a été employé par Émile Henriot dans un article qu'il a fait publié dans Le Monde de 22 mai 1957 pour décrire la nouveauté des œuvres romanesque d'Alain Robbe Griller.Le nom suggère qu'il est le refus de la forme traditionnelle du roman classique. Le nouveau roman présente une différence nette par rapport aux romans intérieurs,les romans avant cet époque.
                Selon Maurice Nadeau,le Nouveau Roman est défini comme
            << Une appellation commode mise en circulation par les
                 journalistes,pour désigner un certain nombre de tentative qui
                 dans l'anarchie des recherches individuelles, ont convergé dans
                 le refus de certaines formes romanesque (...) au profit d'un
                 discours qui se preoccuperait moins des conventions du genre
                 que d'une réalité particulière à exprimer. Quelle réalité ? A  partir
                 de là les opinions divergent.
                                                                    Maurice Nadeau.

                Le refus de la forme traditionnelle comme la forme, l'histoire, l'engagement, l'organisation linéaire etc rendent ses romans très difficile à lire.Donc, La jalousie comme un produit du Nouveau Roman est très difficile à lire à cause de son refus du style du roman classique.Nous allons discuter profondément les raisons pour lesquels La jalousie est difficile à lire.



LA VIE D’ALAIN ROBBE-GRILLET
Né le 18 août1922 à Brest (Finistère) et décédé le 18 février 2008 à Caen (Calvados) est un romancier et cinéaste français. Considéré comme le chef de file du Nouveau Roman, il a été élu à l'Académie française le 25 mars 2004 sans être reçu. Son épouse est la romancière Catherine Robbe-Grillet, dont le nom de plume est Jeanne de Berg. Fils d'ingénieur, Alain Robbe-Grillet suit ses études au lycée Buffon, à celui de Brest, puis au lycée Saint-Louis. Il entre à l'Institut national agronomique à Paris, dont il sort, diplômé ingénieur agronome puis est envoyé au STO à Nuremberg. À son retour en 1945, il est chargé de mission à l'Institut national de la statique à Paris, puis ingénieur à partir de 1949 à l'Institut des fruits et agrumes coloniaux, au Maroc, en Guinée française, à la Martinique et à la Guadeloupe (1949-1951). Il se consacre ensuite à la littérature. Son premier roman, Les Gommes, parait en 1953 aux Editions de Minuit et Roland Barthes lui consacre un article dans Critique. Se liant d'amitié avec Jérôme Lindon, directeur des éditions de Minuit, il en devient conseiller littéraire entre 1955 et 1985. On considère parfois Les Gommes comme le premier «Nouveau Roman», mais l'expression n'apparaît que quelques années plus tard, sous la plume d'un critique. En 1963 paraît Pour un Nouveau Roman, recueil d'articles de Robbe-Grillet publiés notamment dans L’Express. Il se fait ainsi en quelque sorte le théoricien de ce mouvement littéraire. On le qualifia souvent de «Pape du Nouveau roman». Il travaille également pour le cinéma, notamment sur le scénario de L’Année dernière à Marienbad, réalisé par Alain Resnais en1961. Les films qu'il a réalisés oscillent ensuite entre érotisme et sadomasochisme. Il était connu pour être un adepte du sadomasochisme, comme sa femme Catherine Robbe-Grillet. Il participe également au Haut comité pour la défense et l´expansion de la langue française entre 1966 et 1968. De 1972 à1997, Alain Robbe-Grillet enseigne aux Etats-Unis, à l'université de New York (NYU) et à la Washington University de Saint-Louis (Missouri), et dirige le Centre de sociologie de la littérature à l´université de Bruxelles entre 1980 et1988. Élu à l'Académie française au 32e fauteuil, succédant à Maurice Rheims, le 25 mars 2004, il n'a jamais prononcé son discours de réception, refusant le port de l'habit vert et cette tradition, qu'il considérait comme dépassée, provoquant ainsi l'impatience des autres immortels. Son décès ayant eu lieu avant que le problème ne trouve de solution, il n'a jamais siégé à l'Académie française.
Installé au Mesnil-au-Grain (Calvados) à partir de 1963, il y écrit la plupart de ses livres et consacre sa formation d'agronome au parc du château du XVII° siècle. Plus tard, il travaille avec l'Institut mémoires de l’édition contemporaine ouvert en 2003 à Caen, où il dépose ses archives et dont il a fait du directeur son légataire universel. Alain Robbe-Grillet meurt à Caen dans la nuit du 17 au18 février 2008 d'une crise cardiaque.

RESUME DE LA JALOUSIE
La Jalousie, publié en 1957, est le troisième roman d’Alain Robbe-Grillet. C’est une histoire classique à trois personnages ayant pour cadre une maison coloniale. Le mari soupçonne une relation entre sa femme et leur voisin. Le choix du titre est intéressant puisque le mot jalousie a un double sens. D’abord, le mot signifie le sentiment fort du mari qui soupçonne l’infidélité de sa femme. Puis, il signifie aussi cette sorte de rideau en bois à travers de lequel il peut épier sa femme sans être vu.
L’histoire est présentée du point de vue d’un narrateur. Tout au long du texte, le mari épie sa femme d’une manière obsédée. Il reste paralysé en observant sa femme à différents moments dans leur maison. Les personnages mènent une vie monotone dans la maison coloniale et il y a peu d’action dans l’histoire. L’espace est réduit à la maison et le narrateur ne s’y déplace jamais.
Dans ce roman, Robbe-Grillet n’utilise pas la technique traditionnelle du roman. Il expérimente une nouvelle technique qui demande un engagement du lecteur. Il ne décrit pas les personnages de la manière traditionnelle. Le lecteur crée le portrait des personnages par la description de leurs gestes et dialogues observés par le narrateur.

A LECTURE NEUROCOGNITIVE
Neurocognitive est défini en science, relative à l’apprentissage en relation avec le développement cérébral, les fonctions mentales.
Une fenêtre s’ouvre sur le paysage. Elle cadre des scènes humaines. La fenêtre est recouverte d’une jalousie dont les lames cachent partiellement les détails du paysage et des scènes. La vision à travers cette fenêtre possède de nombreux points aveugles – de nombreuses bandes qui empêchent de voir. La profusion de ces bandes incite la description à adopter un fonctionnement rappelant celui de la rétine et son point aveugle (celui où elle entre en connexion avec le nerf optique): le cerveau remplit cette cécité avec de l’information venant de l’image visuelle des alentours de ce point, tout en cherchant de la cohérence. Mais il arrive parfois que dans le point aveugle l’on puisse voir des images sans relation avec l’entourage et qui seraient dues à d’autres aires cérébrales. Cette capacité qui nous permet d’imaginer ou de supposer ce qui a lieu dans la tête des autres. Certes, en tant que nous sommes doués de capacités cognitives supérieures, nous pourrions réfléchir sur ce que nous avons perçu, et déduire les éventuelles intentions, attentes ou motivations qui donneraient la raison des actions accomplies par les autres. Toutefois, notre cerveau est capable de comprendre ces dernières immédiatement, de les reconnaître sans avoir recours à aucun type de raisonnement, en se fondant uniquement sur ses propres compétences motrices. S’il est vrai que la compréhension de ces actions est d’ordre uniquement pragmatique et non pas sémantique, il n’en est pas moins vrai que «l’interaction continue entre perception et action… joue un rôle décisif dans la constitution du sens des objets, qui est le socle d’une grande partie des fonctions dites cognitives “d’ordre supérieur” ». Et, de fait, selon Alain Berthoz, «la perception n’est pas une représentation : c’est une action simulée et projetée sur le monde».
Le narrateur de La Jalousie fait appel de la sorte à lui-même pour comprendre ce qui passe par la tête de ceux qu’il observe. Le narrateur secrètement jaloux ne spécule pas mais fait appel à la description spéculaire. Alors, l’intrigue du roman (l’arrangement des évènements) peut être saisie seulement mentalement. En tant qu’il n’y a pas de continuité de l’intrigue, c’est avec le cerveau que le lecteur peut comprendre et arranger ces événements.




L'INTRIGUE
Les nouveaux romanciers considèrent le temps non plus seulement comme le simple cadre de l'action, mais comme un élément de réflexion consubstantiel au roman. Une chronologie étrangement perturbée, dans laquelle certains événements ne suivent pas l’ordre logique. La manipulation de la temporalité, typiquement robbegrilletienne, témoigne d’une décision de rejeter une temporalité linéaire pour en adopter une qui fait preuve des nombreux renversements d’ordre temporel qu’effectue l’esprit. Le roman de Robbe-Grillet autorise, grâce à la conscience du narrateur, une circulation entre le passé et le présent. Nous avons remarqué les «maintenant» sur quoi s’ouvre La Jalousie. Ce petit mot ne doit pas être pris dans un sens relatif, qui l’opposerait à «hier» ou à «demain». C’est un maintenant absolu. Le monde réduit à l’état du spectacle ne possède pas lui-même ni passé ni avenir. S’il se présente au regard, c’est qu’il est un présent perpétuel. Comme dit Robbe-Grillet à propos de La Jalousie, toute scène est pour le narrateur «actuelle ou perdue». Il n’y a pas de succession, de chronologie repérable. En lisant ce livre au fil des pages, nous trouvons que le récit n’est pas bien clair. L’auteur ne respecte pas la construction traditionnelle, le désordre et la discontinuité de la chronologie dérangent notre lecture. Encore, ne repérons-nous aucune «succession des événements»  qui ordonnerait une succession chronologique des événements orientée vers une fin. En guise d’exemple, citons la première transition anti-chronologique qui se fait dans le roman, un raccourci de la structure du roman, qui suit avec des rappels, des répétitions et des scènes à venir. C’est au moment où A… se trouve dans sa chambre, tenant la lettre dans sa main et soudain on apprend que Franck est à la terrasse dans son fauteuil et que A… est allée apporter des verres.
«…Franck est assis dans son fauteuil. A…, qui est allée chercher elle-même, les boissons, dépose le plateau chargé sur la table basse» (p.105).
Nous sommes en effet transportés à l’épisode de la glace sous forme de résumé. Ce qui s’ajoute c’est l’apparition dans la poche de Franck d’une lettre écrite sur le même papier bleu pâle. Il s’agit donc d’une scène déjà vécue dans la mémoire du narrateur. Il en est de même avec l’apaisement final qui serait le retour de l’héroïne à la plantation malgré la crainte du narrateur d’être abandonné. Aussi dans la quatrième partie du roman, l’ordre chronologique est en spiral. Aux pages 81 à 82, A... et Franck prennent l’apéritif, discutent le temps du départ pour la ville et critiquent le roman africain qu’ils ont déjà lu.
«Ils boivent à petites gorgées.
-Si tout va bien, dit Franck, nous pourrions être en ville vers dix heures et avoir déjà pas mal de temps avant le déjeuner.
-Bien sûr, je préfère aussi", dit A....
Ils boivent à petites gorgées.
Ensuite ils parlent d'autre chose. Ils ont achevé maintenant l'un comme l'autre la lecture de ce livre qui les occupe depuis quelque temps.» (p.81- 82).
Aux pages 84 à 87, Franck discute la panne qu’il a rencontré en ville avec
A…, c’est évident qu’ils sont déjà revenus de la ville.
«" Nous étions partis à l'heure prévue et nous avion roulé sans incident... En un sens, il aurait mieux valu que la panne se produise tout de suite, avant le déjeuner. Pas pendant le voyage.» (p.84)
Mais aux pages 90 à 93, ils discutent de nouveau leur programme de voyage en ville et le roman africain qu’ils sont en train de lire.
«Franck et A...., assis chacun à sa place, parlent du voyage en ville qu'ils ont l'intention de faire ensemble, dans le courant de la semaine suivante.» (p.90).
A la page 94, A... dit:
«Ça m’a donné faim, la route», et «elle s’enquiert ensuite des événements éventuels survenus à la plantation pendant son absence.»
Tous ces détails manifestent qu’elle est allée en ville avec Franck et vient de rentrer, et puis à la page 98, vers la fin de cette partie, A... et Franck continuent de discuter du jour qui conviendrait le mieux au petit voyage en ville qu’ils ont projeté depuis la veille.
«Elle et Franck, assis dans leurs deux fauteuils, y continuent de discuter, à bâtons rompus, du jour qui conviendrait le mieux à ce petit voyage en ville qu'ils ont projeté depuis la veille.» (p.98)
Encore un exemple, dans la sixième section du roman, aux pages 189 à 193, en prenant l’apéritif, A... et Franck discutent leur voyage en ville et le roman africain que A... est en train de lire.
«Franck et A... sont en train de boire l'apéritif, renversés en arrière dans leurs deux fauteuils coutumiers, sous la fenêtre du bureau. Ils ont déjà fixé l'heure du départ ainsi que celle du retour, supputé la durée approximative des trajets, calculé le temps dont ils disposeront pour leurs affaires». (p.198)
Aux pages 197 à 198, Franck reste à prendre le déjeuner et parle de la panne, et il mentionne qu’ils ne parlent jamais de la nuit qu’ils ont passés ensemble en ville, c’est-à-dire, ils ont fini le voyage en ville.
«Pour le déjeuner Franck est encore là, loquace et affable. Celui-ci devrait, à ce moment, faire une allusion à l'incident analogue qui s'est produit en ville lors de son voyage avec A...., incident sans gravité, mais qui a retardé d'une nuit entière leur retour à la plantation .Le rapprochement serait plus que normal. Franck s'abstient de le faire...Ils n'ont d'ailleurs jamais reparlé de cette nuit du moins lorsqu'ils ne sont pas seuls ensemble.» (p. 197-198).
Aux pages 203 à205, A... et Franck viennent de revenir de la ville, Franck rentre chez lui pour voir sa femme,
«A... et Franck en descendent en même temps, lui d'un côté, elle de l'autre, par les deux portières avant. Ils sourient en même temps, du même sourire, quand la porte s'ouvre. A ... se retire aussitôt dans sa chambre, prend un bain, change de robe, déjeune de bon appétit.» (p. 203-205)
Mais à la page 207, au cours du dîner, A... et Franck font le projet de descendre ensemble en ville.
«Au cours du dîner, Franck et A... font le projet de descendre ensemble en ville, un jour prochain, pour des affaires séparées.» (p.207)
Le roman nous raconte une histoire sans intrigue, il est composé d'événements ordinaires mais sans aucune liaison, qui se présentent comme des fragments de la réalité. Même deux paragraphes, qui se suivent, n’ont entre eux aucun lien chronologique et il est totalement impossible qu’ils se trouvent sur le même plan de réalité :
«…Les fenêtres de la chambre sont fermées. A… n’est pas encore levée, à cette heure-ci».
«Elle est partie très tôt, ce matin, afin de disposer du temps nécessaire à ses courses et de pouvoir cependant revenir le soir même à la plantation» (p.179)
En lisant ces deux paragraphes, c’est très difficile pour nous de distinguer la relation chronologique entre eux. A... n’est pas encore levée dans le premier paragraphe, mais au début du paragraphe suivant, on lit qu’elle est partie très tôt, cela signifie que A... est descendue déjà en ville avec Franck. Encore un exemple :
«La table est mise pour une seule personne. Il va falloir ajouter le couvert de A… Sur le mur nu, la trace du mille-pattes écrasé est encore parfaitement visible. Rien n’a dû être tenté pour éclaircir la tâche, de peur d’abîmer la belle peinture mate, non lavable, probablement».
«La table est mise pour trois personnes, selon la disposition coutumière...Franck et A…, assis chacun à sa place, parlent du voyage en ville qu’ils ont l’intention de faire ensemble,…» (p.90)
A... est déjà allée en ville et vient de rentrer chez elle, mais au troisième paragraphe, A et Franck discutent encore leur programme de voyage en ville, cet épisode est selon la description du premier paragraphe et le contenu précédent, on apprend qu'il y a contradiction avec celui du premier. Et au deuxième paragraphe, l’écrivain insère encore la description de la trace du mille-pattes. Ces trois paragraphes rend le lecteur très perplexe de trouver la liaison logique et chronologique.

 LA DESCRIPTION TEMPORELLE
Le déroulement des événements n’est pas présenté dans un ordre temporel. De plus, le narrateur semble répéter les mêmes scènes plusieurs fois. Contrairement au roman traditionnel, le narrateur utilise le présent dans la plus grande partie du texte, mais on ne sait pas exactement à quel moment du présent le narrateur se trouve. Puis, le récit semble suivre une structure cyclique. La fin ressemble au début du roman et les mêmes actes se répètent aux mêmes endroits. Le lecteur s’interroge sur le fonctionnement de la présentation des événements. Quel rôle joue la présentation anachronique pour la compréhension de l’œuvre ? On met aussi en question les descriptions détaillées qui peuvent occuper plusieurs pages dans le texte.
Le déroulement des événements n’est pas présenté dans l’ordre du temps.
L’enchaînement des faits n’est pas lié par une causalité. La présentation des moments suit l’ordre survenu dans la tête du narrateur. Le narrateur reprend des événements en se rappelant les différentes situations. Pourtant, les reprises se distinguent un peu les unes des autres, même s’il s’agit d’une même scène. Il répète des moments différents en les mélangeant selon son interprétation jalouse de la situation. Son angoisse d’une affaire entre sa femme et Franck est aussi forte qu’il répète sans cesse les différentes scènes. C’est donc à partir d’un déroulement très subjectif présenté par le narrateur, que le lecteur s’imagine l’histoire. Comme le dit Bakhtine pour le temps dostoïevskien, le temps dans La
Jalousie « n’est nullement tragique…, ni épique, ni biographique. C’est un temps carnavalisé spécial, détaché en quelque sorte du temps historique; il se déroule selon ses propres lois carnavalesques, et peut englober une quantité infinie de changements et de métamorphoses». Utilisant des indices, l’écrivain nous fait entrer dans son univers temporel où prédomine la désorganisation, puisque La Jalousie est un chaos temporel. Le lecteur s’enfonce dans l’ambiguïté, dans la question si l’histoire se passe en l’espace de quelques semaines, de quelques jours ou bien de quelques heures. Quelques expressions qui servent en guise d’indications temporelles et à l’aide desquelles on peut situer l’action sur l’axe temporel. Robbe-Grillet utilise d’abord l’alternance lumière /obscurité, jour / nuit :
«Le soleil a disparu…» (p.16)
«…jusqu’à ce que le jour soit devenu insuffisant» (p.16).
«Là, l’obscurité est totale» (p.27).
«…le soleil est encore trop haut dans le ciel» (p.67).
«Elle est en plein soleil… Le soleil est presque au zénith» (p.135).
Puis il se sert d’un jeu d’ombres, pour rendre évidente l’existence du soleil:
«…le trait d’ombre projeté par le pilier…» (p.9).
«Déjà l’extrémité du trait d’ombre atteint presque la porte d’entrée, qui en marque le milieu» (p.15).
«Son ombre raccourcie se projette…» (p.135).
Cependant, cette démarche ne s’arrête pas ici. La technique robbegrilletienne enrôle une série de mots et d’expressions, chargés de l’idée du temps pour la faire transmettre au lecteur. Ainsi nous distinguons le moment de la journée où se déroule l’histoire à travers des mots banals qui, dans un autre contexte, n’auraient pas eu la même charge sémantique importante. Tout comme les bruits des animaux trahissent qu’il fait nuit ou que les jalousies se baissent à cause du soleil qui pénètre par les fenêtres, l’œil humain ne discerne rien parce qu’il fait nuit noire et les animaux nocturnes font leur apparition.
«… que le cri menu de quelque carnassier nocturne…» (p.27).
«… à cette heure de la journée où tout travail s’est interrompu…» (p.72).
«… à cette heure-ci leurs jalousies baissées plus que la moitié» (p.76).
«L’œil maintenant ne discerne plus rien…» (p.138).
«… sa voix n’a pas troublé le vacarme des criquets nocturnes» (p.141).
Au niveau narratif, il serait logique de dire que La Jalousie est un roman situé foncièrement hors du temps. L’œuvre commence avec un « maintenant », qui se répète comme un leitmotiv temporel dans le récit ou au début de quelques paragraphes pour marquer le commencement du nouveau chapitre. Cinq des neuf chapitres commencent par ce mot et l’écrivain situe le lecteur au moment où le narrateur vit le déroulement des faits.
«Maintenant l’ombre du pilier» (p.9).
«Maintenant l’ombre du pilier sud-ouest» (p.32).
«Maintenant, c’est la voix du second chauffeur» (p.99).
«Maintenant la maison est vide» (p.122).
«Maintenant l’ombre du pilier» (p.210).
Cependant, ce mot est un mot vide sans valeur chronologique. A la question «Quand?» on reçoit la réponse «Maintenant», qui ne donne aucune précision temporelle satisfaisante. En tous cas, c’est le démiurge même qui l’avoue dans le roman. À une question peu précise concernant le moment où il a reçu cet ordre, il répond : «Maintenant», ce qui ne fournit aucune indication satisfaisante (p.50). Dans l’ensemble du roman le temps est absent ou, au moins, flou. Renforcé par les répétitions et les anachronismes, coupé par les analepsies et les prolepses il abolit la notion du temps linéaire, tout en produisant chez le lecteur la sensation d’un blanc narratif.  L’auteur met en scène les structures mentales du narrateur, privées de temps. C’est bien l’ordre des mots, des chapitres et des paragraphes qui détermine le procédé temporel.


LA STRUCTURE PARADOXALE
Le paradoxe est une proposition qui contient ou implique une contradiction. La Jalousie apparaît souvent comme un récit paradoxal, paradoxes de la posture de la narration à la fois effacée et omniprésente, paradoxe du récit-description souvent considéré comme trop «géométrique». Dans Préface à une vie d’écrivain, Robbe-Grillet rappelle avec ironie la réception critique de La Jalousie à sa sortie «Quand j’ai commencé à écrire, on a peu vu les spectres et les fantômes dans mon écriture. On a plutôt voulu y voir du rationalisme».
Cet effet de géométrie, présent dès les premières pages du roman, et dont le paroxysme est sans doute la description de la bananeraie aurait dû inviter les premiers lecteurs à la méfiance. Ce qui a l’air trop évident cache peut-être autre chose. La description à outrance, envahissante, omniprésente, n’est qu’un leurre, l’objectivité n’existe pas, tout texte porte en lui son idéologie.  Ce qui se fait jour dans l’esthétique de La Jalousie, c’est la coprésence du contradictoire, et la contradiction comme principe d’incertitude étendu à tout l’univers, donc au sujet lui-même. Ce sont ces questions que nous aimerions aborder en observant les premières pages du roman (pages 9 à 14). Ainsi, le lecteur a-t-il l’impression de se perdre dans une lacune temporelle sans traces qui marqueraient le début ou la fin. Alors, le lecteur reste perplexe devant ce «maintenant» qui n’a ni origine ni finalité exacte.
«L’œil maintenant ne discerne plus rien…» (p.138).
«…où sa maîtresse s’apprête maintenant pour le départ» (p.141).
L’auteur nous présent deux temps qui se contrarient dans la même phrase. «Maintenant» qui est censé être un terme présent est utilisé avec le passé:
«Maintenant, A… est entrée dans la chambre» (p.10)
«Elle s’est maintenant retournée…» (p.10).
“ Elle s’est maintenant réfugiée, encore plus sur la droite, dans l’angle de la pièce, qui constitue aussi l’angle sud-ouest de la maison.” (p.122)
Dans ces phrases, Robbe-Grillet a employé le passé composé. Mais comme on le voit, le temps de ces phrases s’est transformé au présent par l’emploi de “maintenant”.
La posture de la narration du roman apparaît extrêmement paradoxale dans la mesure où Robbe-Grillet s’est efforcé de faire disparaître la subjectivité du discours en même temps qu’il nous donne à voir le monde à travers le regard d’un seul personnage-narrateur. Apparemment, le narrateur est invisible. Aucun élément n’est livré sur son identité, son sexe, ses liens avec les personnages, son rôle, hormis sa position d’«observateur».
 STRUCTURE MÉTAPHORIQUE
La métaphore est une figure de style qui consiste à remplacer un mot par un autre, alors qu’entre ces mots, il y a un rapport d’analogie.
Le rôle de l’écriture dans ce roman n’est pas de raconter un récit progressif ou de donner des informations, mais de décrire ce que le narrateur voit et ce qui se passe dans son esprit, afin de faire éprouver un certain ordre de sensations. Le narrateur  ne fait qu’une chose: il expose; il ne nous informe pas, il n’interprète pas, il ne nous explique pas ses idées. Dans les premières pages du roman, le lecteur ne sait même pas qui est le narrateur. Comme un peintre expose ses tableaux dans un musée, Robbe-Grillet expose ses écritures sans dire rien; ce sont les lecteurs qui doivent les déchiffrer. Pour lui, «les valeurs d’un art ne sont jamais des valeurs idéologiques, sociologiques, politiques; elles résident au contraire dans les formes et les structures» (Morrissette, 1963: 35).
Au point de vue de la langue, cette écriture ne présente aucune difficulté particulière de lecture. Les phrases de Robbe-Grillet sont courtes et faciles à lire; mais derrière cette écriture simple en apparence, il existe une grande profondeur. L’organisation repose sur la répétition obsédante des scènes et des phrases semblables comportant en général «de légères variantes» (Raimond, 1989: 110). Comme l’a dit Robbe-Grillet lui-même, ce roman est «un des exemples les plus évidentes de ce systèmes de répétions à variantes» (Şen, 1996: 45). La plus célébrée de ces répétitions, c’est la scène de l’écrasement des milles pattes. Cette scène a été reprise cinq fois dans le roman. Quand leur voisin Frank est chez le narrateur pour le dîner, la femme du narrateur voit un millepatte sur le mur. Frank se lève de la table et l’écrase. Ce mouvement de virilité de son voisin rend le narrateur jaloux. Chaque fois qu’il voit la tâche du mille-pattes écrasé sur le mur, le narrateur se rappelle Franck. Cette tâche est devenue dans le Roman un signe de présence continuel de Frank et un signe excitant la jalousie du narrateur. La tâche du mille-pattes change selon le degré de la jalousie du narrateur. Quand la jalousie atteint son paroxysme, la tâche du mille-pattes devient gigantesque. Sans cette écriture obsessionnelle, le lecteur ne pourrait pas comprendre la jalousie du narrateur. La répétition obsessionnelle de la scène de l’écrasement des mille-pattes rend d’une part visible cette jalousie; d’autre part, elle la rend vivante et toujours présente. Les mêmes phrases aussi se répètent parfois dans une même scène. La femme du narrateur et le voisin sont en train de prendre de l’apéritif sur la terrasse. Ils veulent aller ensemble aller à la ville et parlent de l’heure de leur départ. A…vient d’apporter les verres, les deux bouteilles et le seau à glace
«Nous partirons de bonne heure, dit Franck.
- C’est à dire ?
- Six heures, si vous voulez bien.
- Oh! Là là…
- Ça vous fait peur ?
- Mais non.” Elle rit. Puis, après un silence: “Au contraire, c’est très amusant.”
Ils boivent à petites gorgées.
Si tout va bien, dit Franck, nous pourrions être en ville vers dix heures et avoir déjà pas mal de temps avant le déjeuner.
- Bien sûr, je préfère aussi”, dit A…
Ils boivent à petites gorgées. (p.81)
Dans cette scène, la phrase “Ils boivent à petites gorgées” se répètent deux fois. Nous rencontrons la même phrase deux pages après, à la fin de la page 83.
On nous présente une scène semblable, mais cette scène se passe un autre jour, après leur retour de la ville. Franck et A… sont allés à la ville, mais le soir ils ne sont pas rentrés. De leur retour, ils ont dit qu’ils avaient été obligés de passer la nuit dans un hôtel à cause d’une panne de la voiture de Franck.
« Ils boivent à petites gorgées. Dans les trois verres, les morceaux de glace ont maintenant tout à fait disparu…» (p.83-84).
Si, sur la terrasse, la femme du narrateur et le voisin boivent leur boisson côte à côte “à petites gorgées”, c’est qu’ils ne veulent pas terminer leur boisson qui facilite leur relation. Comme la reprise de la scène de l’écrasement du mille-pattes, la reprise de la phrase “ils boivent à petites gorgées” signifie l’angoisse, c’est-à-dire la jalousie du mari-narrateur. Eh bien, regardons cette phrase dans une manière attentive:
« Ils boivent à petites gorgées. Dans les trois verres, les morceaux de glace ont maintenant tout à fait disparu…» (p.83-84).
Cette citation nous fait saisir qu’il y a trois personnes présentes. «trois verres» représentent trois personnes: Frank, A… et la troisième personne inconnue qui serait observateur-narrateur. Robbe-Grillet joue dans son œuvre avec les signifiants. Il ne s’occupe presque jamais des signifiés. C’est au lecteur de les trouver. Dans la première scène, quand Franck demande à A… si leur départ de très bonne heure lui fait peur, A… lui répond qu’elle trouve ça au contraire “très amusant.” Le lecteur se ramène avec le mari à comprendre que cette femme est heureuse d’être avec leur voisin. Et cette panne de voiture amène à soupçonner d’une relation secrète entre Franck et la femme du narrateur. La panne de la voiture était-elle un mensonge ? Le mari et nous, nous n’en savons rien. Et cette ignorance enflamme notre doute et bien sûr le doute du narrateur. Aux pages 19-20 aussi, nous constatons qu’il y a quatre fauteuils dont un de ces fauteuils est vide, le premier pour A…, le deuxième pour Frank, le troisième pour une personne inconnue et le quatrième qui est pour Christiane qui n’arrive pas à venir est vide. Le narrateur ne mentionne pas lui-même, mais on déduit que le narrateur est la personne inconnue. Donc les fauteuils nous faire savoir combien de personnes dans la scène. Dans le roman, il y a des mots, des adjectifs ou des phrases qui indiquent la répétition des actions gênant le mari. “Pour le dîner, Franck est encore là, souriant, loquace, affable.” dit le narrateur à la page 17. La même phrase a été reprise à la page 197. Ces “encore” montrent que Franck vient très souvent chez le narrateur, pour voir sans doute sa femme, et ces visites le gênent beaucoup. Nous pouvons multiplier facilement de tels exemples.
«Sur la terrasse, devant les fenêtres du bureau, Franck est assis à sa place habituelle.» (p.44)
«Elle et Franck, assis dans leurs fauteuils….» (p.98)
«… Franck est assis dans son fauteuil….» (p.105)
«Sur la terrasse, Franck et A… sont demeurés dans leurs fauteuils.» (p.106)
Dans le premier exemple, l’adjectif possessif “sa” et l’adjectif déterminatif “habituelle” et dans les trois autres exemples, les adjectifs possessifs “son” et “leurs”, sont des indices des visites continuelles et embêtantes de Franck. Ces adjectifs possessifs sont des signes de la possession de la femme du narrateur par Franck. La répétition tient donc une place très importante dans le roman.
La thématique psychologique que nous découvrons grâce à la structure métaphorique de l’œuvre n’est pas seulement la jalousie du mari. Il y a un autre sens qui est le sens essentiel de l’œuvre, c’est la structure de l’œuvre même.
Avec l’emploi de la mise en abyme qui est “une extension-concentration de la métaphore structurelle” (Caminade, 1971: 263), Robbe-Grillet veut nous faire saisir la structure de son roman.



LA MISE EN ABYME
C’est une micro histoire. En 1891 André Gide découvre l’idée de mise en abyme au niveau de l’écriture, et en 1950 cette idée a été prise en charge par le Nouveau Roman. En prétendant donner une nouvelle noblesse au genre littéraire, les œuvres des nouveaux romanciers se distinguent par une construction et une mise en forme basées sur des notions telles la métaphore, la description, mais surtout et avant tout sur le concept formel le plus prolifique de ce courant littéraire: la mise en abyme. D’ailleurs Robbe-Grillet a présenté dans ce roman l’enchâssement d’un roman africain. Ce roman africain est un récit traditionnel, «Classique sur la vie coloniale, en Afrique, avec description de tornade, révolte indigène et histoire de club.»(p.215). Cette fiction dans la fiction marque le contraste entre deux procédés de construction: le traditionnel et celui du roman qui le contient. Les événements et détails du roman africain sont vraisemblables.
«L’héroïne ne supporte pas le climat tropical (comme Christiane)» (p.26)
-Les crises de paludisme…
-Il y a la quinine.
-Et la tête, aussi, qui bourdonne à longueur de journée » (p.54)
Le roman africain a un rapport avec presque tout ce qui a un intérêt dans La
Jalousie, et de plus ce thème est une sorte de centre de gravité du roman. Nous pouvons discerner trois fonctions du roman africain. Premièrement parler d'une fonction mythique, le contenu du roman africain étant un contenu purement mythique. Il s'agit d'un nombre très limité de notions banales sur la vie en «Afrique»: la chaleur, la quinine, la fièvre, la jalousie et les drames triangulaires. Les personnages du roman  La Jalousie se reflètent dans le roman africain, et ainsi une des fonctions de ce roman en abyme est de souligner la banalité des personnages et des mythes qui les entourent, en d'autres termes, de souligner que La Jalousie n'est pas une étude psychologique de «vrais» personnages, et que le «sens» véritable ne se trouve pas dans ce contenu mythologique très maigre. L'univers mythologique superficiel des deux romans est surtout souligné à la page 215, où l'apéritif stéréotypé de La Jalousie va de pair avec la couverture vernie du roman africain. Le contenu banal de celui-ci est décrit ainsi:
«II est presque l'heure de l'apéritif A... n'a pas attendu davantage pour appeler le boy, qui apparaît à l'angle de la maison… Il place le plateau avec précaution, près du roman à couverture vernie.» (p.215)
«C'est ce dernier qui fournit le sujet de la conversation. Les complications psychologiques mises à part, il s'agit d'un récit classique sur la vie coloniale, en Afrique, avec description de tornade, révolte indigène et histoires de club. A ... et Franck en parlent avec animation, tout en buvant à petites gorgées le mélange de cognac et d'eau gazeuse servi par la maîtresse de maison dans les trois verres.» (p. 215-216)
Finalement, le roman africain a une fonction psychologique. Etant un lien entre A ... et Franck, le roman africain devient un point de fixation pour la jalousie du narrateur. Sa jalousie (ou plutôt son angoisse) atteint un maximum chaque fois qu'il est question du roman africain, même si ce n'est pas exprimé directement. Ceci est surtout évident dans le passage suivant:
«...celui qui n'a même pas feuilleté le livre, à la conduite du mari. Sa phrase se termine Tous les deux parlent maintenant du roman que A... est en train de lire, dont l'action se déroule en Afrique… Il [Franck] fait ensuite une allusion, peu claire pour par «savoir la prendre» ou «savoir l'apprendre», sans qu'il soit possible de déterminer avec certitude de qui il s'agit, ou de quoi. Franck regarde A..., qui regarde Franck. Elle lui adresse un sourire rapide, vite absorbé par la pénombre. Elle a compris, puisqu'elle connaît l'histoire.» (p. 26)
Le roman de Robbe-Grillet ne repose pas sur un récit et sur des valeurs sociales et psychologiques, mais il repose sur son écriture et sur la critique de l’écriture traditionnelle. Robbe-Grillet n’a pas supprimé l’histoire, il a réduit au minimum sa souveraineté. Dans son roman, nous ne trouvons rien de raconté. Croyant à l’insaisissabilité de la réalité, il a purifié son roman de tout ce qui est explication et renseignement. La narration de La Jalousie repose sur une métaphore structurelle. Avec un emploi systématique de l’analogie structurelle, Robbe-Grillet fait percevoir au lecteur, en le rendant plus dynamique, le sens de l’œuvre. Il n’explique pas comme les romanciers traditionnels, mais il sait bien descendre dans les profondeurs grâce à une structure métaphorique réalisée par une écriture obsessionnelle. Chez lui, la structure de l’œuvre remplit la fonction du narrateur. Robbe-Grillet a une écriture muette en apparence, mais capable toute seule de nous dévoiler les significations cachées des choses en restant à leurs surfaces.


LA STRUCTURE SPATIALE
L'espace est un élément indispensable du récit et son intégration dans la structure du roman nécessite une mise en accord avec les autres composants de la structure. Un nouveau romancier qui a rompu avec les règlements du roman traditionnel, tente de définir d'une manière nouvelle la place de l'espace dans le jeu d'ensemble des divers éléments d'une structure transformée. Dans ce travail de recherche, nous étudierons les transformations que l'espace a subies dans La Jalousie d'Alain Robbe-Grillet. C'est ainsi que nous serons témoins de la subjectivité de l'espace qui s'opère de différentes manières, entre autres: il est adapté à la vision, aux sensations ainsi qu'aux fantasmes du personnage.
Alain Robbe-Grillet nous y présente d’une façon originale, l’espace, le temps et les personnages. Notre intérêt est de donner la priorité à l’organisation de l’espace. Certes, toute œuvre de fiction est aux prises avec l’espace, son principal mode de concrétisation: elle a besoin d’un système de lieux et de niveaux pour s’ériger et se construire. De Gustave Flaubert à Alain Robbe-Grillet le traitement de l’espace subit une évolution intense à tel point qu’il constitue la raison d’être de l’œuvre. Dans les romans traditionnels, de type balzaciens, l’espace était déjà impliqué par l’action et par le personnage. Il était évoqué comme «toile de fond» devant laquelle agissent ou parlent des protagonistes. Cet espace-là est donné par le romancier. Par contre chez les Nouveaux-Romanciers, surtout chez Alain Robbe-Grillet, la question de l’espace est placée au centre de son travail romanesque ainsi qu’il l’affirme lors d’un entretien avec Jean Moussaron: «Les romans qui me passionnent le plus souvent liés à la présence très forte d’un lieu…mes propres livres sont aussi fortement liés à des lieux dans ma tête.» Il ne faut pas chercher dans ses œuvres une correspondance explicite entre les descriptions du lieu et les sentiments des personnages. Il a repoussé l’aspect psychologique de l’espace. Il précise que les objets décrits par un texte «ne seront plus le vague reflet de l’âme du héros, l’image de ses tourments, l’ombre de ses désirs». En fait, l’espace se définit comme une réalité moins objective que subjective.
Afin de mieux découvrir l’espace, il faut en reconsidérer la définition à travers des dictionnaires. Selon Le Larousse c’est «l’étendue indéfinie qui contient et entoure tous les objets, l’espace est supposé à dimensions», Le Petit Robert entre dans d’autres détails: «Lieu, plus ou moins bien déterminé, où peut se situer quelque chose». Philo.: «Milieu idéal, caractérisé par l’extériorité de ses parties, dans lequel sont localisées nos perceptions, et qui contient par conséquent toutes les étendues finies…». Géom.: «Milieu conçu par abstraction de l’espace perceptif (à trois dimensions).» Le Sémiotique: Dictionnaire raisonné de la théorie du langage nous propose une analyse autrement complexe, «Espace : le terme d’espace est utilisé en sémiotique avec des acceptions différentes dont le dénominateur commun serait d’être considéré comme un objet construit (comportant des éléments discontinus) à partir de l’étendue, envisagé, elle, comme une grandeur pleine, remplie sous solution de continuité». Ce qui nous frappe dès le début, c’est un rapprochement entre cette définition et une affirmation faites par Robbe-Grillet, lui-même, dans l’introduction à L’année dernière à Marienbad, texte paru après le tournage du film, mais qui en est la base. Il s’agit de son intention de «construire» son espace et son temps : «Enfin, j’y retrouvais la tentative de construire un espace et un temps purement mentaux –ceux du rêve peut-être, ou de la mémoire, ceux de toute vie affective- sans trop s’occuper des enchaînements traditionnels de causalité, ni d’une chronologie absolue de l’anecdote». Si nous nous fions à cette déclaration, à l’intention de l’auteur de réaliser par ce film «un espace et un temps purement mentaux», il faut concevoir cette option comme un choix non seulement filmique mais aussi textuel. La complexité d’un texte est soumise non seulement à la complexité des idées qu’il transmet, mais aussi à la complexité des lieux qui le composent. En partant de cette remarque, nous essaierons moins de dégager les idées à l’œuvre dans les textes de Robbe-Grillet que de décomposer ses types topologiques considérés comme point de départ à la compréhension du texte. A la question de savoir de quels types de l’espace il s’agit, s’en ajoute une autre : comment est-il construit ? L’étude de l’espace pose, par ailleurs, le problème du sens. Dans ce cas, où réside le sens de l’espace, est-ce qu’il est tributaire de ses formes ou de ses fonctions ou de l’usage qui lui est attribué ?
On peut parler d’un espace dans La Jalousie, où se déroule l’action de l’univers dramatique, c’est-à-dire, de l’espace où se développe, sur un mode dramatique, la jalousie du narrateur dont la femme A… semble être amoureuse du personnage nommé Franck. L’action de cette œuvre se passe dans une maison située dans une plantation de bananiers, entourée par d’autres plantations de bananiers; tout est vu de la maison. En passant d’une pièce à l’autre de la maison, à travers les jalousies, le mari surveille A… Un jour A… accompagne Franck en ville et ils rentrent le lendemain. Le mari voit sa jalousie se développer et exprime à la fois son inquiétude et une forme de complexe d’infériorité. Nous ne savons géographiquement pas dans quel pays l’intrigue se passe. Le lieu n’a que des caractères tropicaux et coloniaux. Dans le roman colonial, nous voyons un espace soumis aux rythmes de la vie agricole. La plantation coloniale est isolée. La vie y est monotone, gouvernée par le cycle répétitif des semences et des récoltes.  La bananeraie de La Jalousie se situe dans une région montagneuse d’un pays inconnu mais appartenant à un milieu colonial. De toute façon, il ne s’agit pas d’un pays africain, car A… affirmant qu’elle ne trouve pas le climat « tellement insupportable », le compare à la chaleur d’Afrique qu’elle avait autrefois connue (p.22). La terre décrite se situe sur la pente d’une vallée d’un pays au bord de la mer (p.11). Les personnages descendent vers un port (p.60), et A… et Franck parlent des différences de climat entre les montagnes et la côte où il fait plus chaud et plus lourd (p.92-93). Les plantations sont isolées «perdues dans la brousse» (p.87) et accessible par une seule route (p.12). Les seuls voisins sembleraient être Franck et sa famille, et les voyages en ville sont assez rares. Tout dans la description de ce lieu rappelle les particularités coloniales: une maison aérée, entourée d’une terrasse, et remplie de meubles qui, d’après le narrateur, «figure toujours dans ces habitations de style coloniale » (p.68). Le seul divertissement paraît être, les visites fréquentes qui respectent toujours la même routine, café sur la terrasse, diner dans la salle à manger, les conversations qui aboutissent toujours au même sujets: le climat tropical et la santé de Christine qui n’arrive pas à s’y habituer, les pannes de voiture, les personnages s’assoient toujours à la même place, etc. La vie coloniale est répétitive. Le narrateur décrit la vie sur la plantation comme «la suite prévisible des travaux en cours, qui sont toujours identiques». (p.95)
Jacques Leenhardt dans Lecture politique du roman La Jalousie d’Alain Robbe-Grillet aborde le rapport entre La Jalousie et son contexte sociopolitique et situe La Jalousie dans la tradition du roman colonial. Il voit cinq grandes étapes dans l’évolution du roman colonial: dans la première étape , le roman colonial avant 1890, l’Afrique est décrite comme une terre hostile, marquée par des désastres naturelles; dans la seconde étape, de 1860 à 1920, il est question de l’exploitation de cette terre conquise et de tous les problèmes qui l’accompagnent, surtout les relations entre les Noirs et les Blancs; la troisième étape, de 1920 à 1945 marque la dégradation de l’image du colon ( débauche, scandales, etc.); la quatrième, de 1945 à 1960, reflète la décolonisation où le colon est écartelé entre la volonté de coopérer et un sentiment de grande déception; la cinquième, après 1960, marque le début du roman néocolonialiste. Leenhardt situe La Jalousie à un stade liminal, harcelé entre deux moments dans l’histoire coloniale de la France; cette lutte est bien montrée dans la relation du mari et de Franck, selon Leenhardt ce dernier représente le colon de l’époque 1900-1940, riche de nouvelles idées en ce qui concerne le rapport entre colon et indigène.1 Le «mari» «pense» en 1920, tandis que Franck «pense» en 1950, mais tous deux se manifestent dans la continuité d’un récit au présent, par exemple, leur échange au sujet des chauffeurs indigènes. Le mari soutient que les Noirs traiteront un nouveau moteur comme un «Jouet» et ne sont pas responsables, tandis que Franck «pense qu’il existe des conducteurs sérieux, même parmi les noirs.» (p.25) une série des mots contradictoires («Blanc»/«Noir», «maison»/«nature», «ordre»/«désordre») font partie du vocabulaire du roman colonial.
 Dans La Jalousie, la description des lieux obéit à une dynamique du regard qui est soumis à une focalisation fortement encadrée. Il suffit pour s’en convaincre de se référer à un exemple illustratif : «Mais le regard qui, venant du fond de la chambre, passe par-dessus la balustrade, ne touche terre que beaucoup plus loin, sur le flan opposé de la petite vallée, parmi les bananiers de la plantation» (p.11). Il paraît que la ligne du regard traverse trois types d’espaces que l’on peut ranger dans ces trois catégories: la première espace fixe la position et l’endroit qu’occupe le sujet focalisateur. Il s’agit de «du fond de la chambre», le lieu où le regard tire son origine. Le second type d’espace renseigne sur les divers lieux d’observation que traverse le regard. Il est question des lieux comme «la jalousie» et «la balustrade». Ce qui caractérise le troisième espace, c’est le fait de parachever l’itinéraire du regard, objet focalisé comme le lieu du désir. Le regard du héros- narrateur joue sur «un jeu d’angle de vision menant à des contrastes entre la réalité objective et imaginaire.» De même, Robbe-Grillet insiste sur la prédominance de l’œil du personnage. L’œil est pour le narrateur de La Jalousie le moyen de connaissance le plus satisfaisant. Le rôle de l’œil est en quelque sorte voué à l’exploration du monde extérieur. L’œil du narrateur dans ce roman serait caractérisé comme personnage du drame ainsi que Marcel Martin l’a dit : « La caméra est devenue mobile comme l’œil humain, comme l’œil du spectateur ou comme l’œil du héros du film. L’appareil est désormais une créature mouvante, active, un personnage du drame.» Un personnage du drame, cela signifie un rôle d’agent actif d’enregistrement de la réalité matérielle.
Il s’agit d’un enchaînement de points de vue qui se traduisent par le déplacement topologique du regard, d’un ici présent vers un ailleurs absent. Dans La Jalousie, ce que le personnage perçoit se trouve toujours imposé à sa condition mentale.


LA NARRATOLOGIE
C’est l’étude des techniques narratives mises en œuvre dans un texte. Il s’agit donc de la position que prend le narrateur. Pour les nouveaux romans, la narratologie prend une nouvelle voie, elle ne suit pas l’ordre classique. Les caractéristiques de la narratologie des nouveaux romans sont:

La dissolution du personnage:
Avec la modernité, le personnage cesse d’être le vecteur des transformations narratives et le pôle autour duquel s’organisent les relations causales. L’intériorité des personnages devient problématique ou opaque: la plupart du temps, les personnages vivent une crise dont ils ne démêlent pas complètement les causes et qu’ils s’avèrent impuissants à surmonter.  La représentation de la personne est essentielle dans la fiction romanesque, mais le personnage n’est qu’un signe à l’intérieur d’un code, bien que l’on ait souvent la tentation de ne pas le distinguer des individus réels. Le personnage est un être de papier. Le nouveau roman a réduit le personnage au degré Zéro; celui-ci n'a ni nom, ni famille, ni passé, bien souvent le personnage est ramené à une insignifiante initiale. Robbe–Grillet est allé jusqu'au bout de cette dépersonnification. Il a supprimé toutes les caractérisations du personnage. Il explique dans son ouvrage Pour un Nouveau Roman:
«Notre monde aujourd'hui, est moins sûr de lui-même, plus modeste  peut–être puisqu'il a renoncé à la toute-puissance de personne, mais plus ambitieux aussi puisqu'il regarde au de là. Le culte exclusif de" l'humain" a fait place à une prise de conscience plus vaste, moins anthropocentriste»
Les personnages de ce roman se réduisent au trio classique: le mari, la femme et l'amant. Mais, regardons-y un peu plus près. La mise en scène des personnages est très étudiée et passe par l’organisation des fauteuils et de la table. Si l’on lit attentivement le texte, on constate que les objets sont des indices concernant les personnages. Ainsi, on compte trois personnages : Franck, l’invité, venu sans sa femme, d’où le quatrième fauteuil vide et le couvert que A... fait enlever. On repère aussi A…, et celui qui paraît être son mari, l’observateur de la scène. Sa présence se déduit par l’allusion au quatrième fauteuil vide, ce qui suppose que le troisième est occupé. L'épouse A … est réduite à l'initiale de son nom ou de son prénom, nous n'en savons rien, Pas de nom. Pas d'âge, nous savons peu de choses d'elle. Le mari  n'est jamais mentionné dans le texte et il ne se nomme jamais. C'est un narrateur présent dans l'absence. Pourtant, nous savons dès les premières pages du roman que ce que nous lisons, que les évènements racontés sont à travers le regard d'un narrateur personnage destitué d'identité. Dans ce roman, il n'existe que des silhouettes. Le personnage a perdu beaucoup de lui-même. Nous voyons que Robbe-Grillet a éliminé toutes les caractérisations du personnage traditionnel ; il explique dans son ouvrage Pour un Nouveaux Roman:
«Le roman de personnages appartient bel et bien au passé, il caractérise une époque : celle qui marqua l'apogée de l'individu… L'époque actuelle est plutôt celle du numéro matricule. Le destin du monde a cessé pour nous de s'identifier à l'ascension ou à la chute de quelques hommes‚ de quelques familles.»

L'abolition du narrateur:
Robbe-Grillet était toujours contre le personnage héros étant toujours au premier plan. C'est pourquoi il le met au dernier plan, derrière les autres personnages. Le personnage classique perd ainsi sa place privilégiée avec le nouveau roman. Pour ne pas être un personnage classique, le narrateur s'efforce toujours à se cacher parmi les autres. Pour qu'il ne soit pas saisissable. C'est le lecteur qui en reconstitue l'existence car il n'est jamais nommé et c'est l'absence qui donne son existence. A la page 17 A...a mis quatre couverts, elle fait enlever le quatrième parce que Christiane ne vient pas. Comme Franck et A... sont là, il manque donc le narrateur.
«Pour le dîner, Franck est encore là, souriant, loquace, affable. Christiane, cette fois ne l'a pas accompagné ; elle est restée chez eux avec l'enfant, qui avait peu de fièvre. Ce soir, pourtant A... paraissait l'attendre. Du moins avait- elle fait mettre quatre couverts. Elle donne l'ordre d'enlever tout de suite celui qui ne doit pas servir.» (p.17)
A la page 18, A... s'empare du troisième verre.
«Elle se redresse d'un mouvement souple, s'empare du troisième Verre – qu'elle ne craint pas de renverser, car il est beaucoup moins plein – et va s'asseoir à côté de Franck.» (p.18).
Il transmet toujours ses propres paroles et ses gestes par un discours indirect: à la page 171, le narrateur cherche à voir quelque chose à travers les lames d'une jalousie, mais, il ne réussit pas à épier le dehors, il lui reste alors de refermer la baguette latérale. Au cours de cette narration, il emploie toujours des verbes impersonnels pour ne pas se montrer clairement. Car, il cherche à être insaisissable pour ne pas être traditionnel.
«Par les fentes d'une jalousie entre ouverte –un peu tard – il est évidemment impossible de distinguer qui ce soit. Il ne reste plus qu'à refermer, manœuvrer la baguette latérale qui commande un groupe de lames.» (p.171)
Vers la fin du roman, nous voyons un autre exemple pareil: Franck, A... et le narrateur sont à la terrasse pour le déjeuner. Franck parle de son nouveau camion. Pendant la conversation, le narrateur ne partage pas l'idée de Franck. Mais il ne dit pas explicitement qu’il ne partage son idée. Ne voulant jamais se montrer clairement dans la narration, il s'efforce à se cacher en expliquant sa pensée. Un lecteur inattentif ne pourrait pas peut-être apercevoir que c'était le narrateur qui parle:
« "Je commence à avoir l'habitude, dit-il, avec le camion. Tous les moteurs se ressemblent" Ce qui est faux, de toute évidence .Le moteur de son gros camion, en particulier, présent peu de points communs avec celui de sa voiture américaine.» (p.199)
Les paroles du narrateur ne sont jamais prononcées en paroles directes. Dans ces paroles ci-dessous par exemple, c'est probablement le narrateur qui avait demandé la question à A..., mais nous pouvons le comprendre difficilement.
«Pour plus de sûreté encore, il suffit de lui demander si elle ne trouve pas que le cuisinier sale trop la soupe "Mais non, répond-elle, il faut manger du sel pour ne pas transpirer." » (p.24)
Dans l'œuvre, notre recherche du narrateur nous conduit à un autre exemple important: Un jour, A..., Franck et une troisième personne qui est probablement le narrateur sont à la terrasse pour prendre l'apéritif. Oubliant le seau à glace dans la cuisine, A...demande que l'un d'eux aille à la cuisine, pour l'apporter.
C'est le narrateur qui va à l'office. Nous le comprenons par la description du corridor, de l'office et des "chaussures légères à semelles de caoutchouc "; le boy aussi est venu chercher, à la cuisine, le seau à glace. Le narrateur lui demande d'une façon bizarre, une question concernant le moment où il a reçu cet ordre. Il ne veut pas, comme toujours, montrer que c'était lui qui parle avec le boy:
«A une question peu précise concernant le moment où il a reçu cet ordre, il répond: "maintenant", ce qui ne fournit aucune indication satisfaisante.» (p.52)
Après ces citations concernant le narrateur, on voit clairement que l'auteur ne veut pas mettre son narrateur au premier plan. Parce que, quand un narrateur se montre visiblement et participe d'une façon active à l'action, il ne devient qu'un simple personnage classique. C'est pourquoi son créateur s'efforce toujours de le cacher. Il ne dit pas "je" une seule fois pendant toute la narration de l'histoire.

La description minutieuse
Pour le nouveau roman, il s’agit d’une forme narrative où les places respectives de la narration et de la description se trouvent inversées, ce n'est plus la narration qui domine mais, c'est la description qui suggère un récit. Robbe- Grillet s'affranchit de tout ce qu'il appelle de vieux mythes, il prête aux objets une vie humaine, crée des sympathies entre les objets et l'homme. Selon lui les objets, entièrement forme et matière, sont des surfaces, des angles géométriques qui ne cachent ni âme, ni cœur, ni essence subtile.  Lisons par exemple le début du roman:
«Maintenant l'ombre du pilier -le pilier qui soutient l'angle sud- est du toit- divisé en deux parties égales l'angle correspondant de la terrasse. Cette terrasse est une large galerie couverte, entourant la maison sur trois de ses côtés. Comme sa largeur est la même dans la portion médiane et dans les branches latérales, le trait d'ombre projeter par le pilier arrive exactement au coin de la maison; mais il s'arrête là, car seules les dalles de la terrasse sont atteintes par le soleil, qui se trouve encore trop haut dans le ciel.» (p.9)
Tout le spectacle que déroule dans le roman est décrit sur le même ton toujours en retrait, le ton d'un observateur passionné mais rigoureux qui ne veut rapporter, sans commentaire, que ce que chacun à sa place pourrait voir. La neutralité postulée de la description a pour corollaire l'effacement du spectateur (le narrateur). Le roman, en effet, doit être orienté, puisque tout regard est le regard de quelqu’un. Mais cette orientation doit être objective, c'est -à-dire, si rigoureusement fixée sur son objet que le regard s'efface au profit de la chose regardée. Dans la description objective, le narrateur est une " présence absente " qui ne se trahit que ce qu'elle voit. Plusieurs thèmes apparaissent dans des passages qui ressemblent à des descriptions. En les examinant de près, on voit que ces descriptions visent beaucoup plus loin que ce qui est immédiatement décrit. On peut dire qu'elles sont des descriptions du récit même de La Jalousie.










1..L'anti-anthropomorphisme
             La jalousie de Robe Griller est un refus du style l'anthropomorphisme dans la littérature.Dans le recueil des textes publiés sous le titre Pour un nouveau roman , Robbe-Grillet a déclaré la lutte à ce qu’il appelle l’l’anthropomorphisme(tendance à concevoir les divinités ou les animaux à l’image des hommes et à leur prêter de ce fait des comportements humain dans la littérature.Ce qui est utilisé par des écrivains des siècles précédant dans leur œuvre . Il se peut bien que le mot anthropomorphisme doive également être interprété en un sens qui n’est pas tout à fait évident : non seulement au sens de faire voir les objets comme privés de la perception humaine en les donnant des qualités humaines mais également,et à l’insu de Robbe- Grillet, peut-être – au sens de dépouiller le regard humain de la capacité (qui est une capacité humaine par excellence) de lire l’esprit d’autrui (et il est facile de démontrer que ces deux interprétations sont strictement corrélatives).

2. L'empêchement du rôle du narrateur omniscient
             Le narrateur est celui par les yeux de qui le lecteur est plongé au cœur du récit.Anonyme, silencieux, jamais décrit par un quelconque aspect physique ou trait particulier de sa morphologie, le narrateur est, on le comprend dès le début, un homme jaloux, maladivement et obsessionnellement jaloux, qui surveille sa femme dans tous ses faits et gestes.
              Il faut bien comprendre, il ne s’agit pas de dire que Robbe-Grillet  et d’autres auteurs modernes du nouveau romans  détruit l’instance d’un narrateur omniscient contre ce qui exstait dans la littérature depuis des siècles dans la littérature classique. Il ne s’agit pas, non plus, de dire que le sentiment de la jalousie soit une illusion ou une  construction pure de la part du lecteur.Mais,le rôle du narrateur omniscient est empêché dans le roman.
           Ce narrateur anonyme est le seul témoin de l’histoire ; au lecteur d’analyser ensuite son .compte rendu. En effet, toutes les conclusions que le lecteur peut tirer quant au tempérament de ce personnage sont liées à ses agissements vis-à-vis de sa femme, aux pensées qu’il nourrit la concernant, aux doutes qui l’étreignent. Jamais le lecteur n’est confronté à une quelconque focalisation extérieure qui lui permettrait de prendre du recul sur le personnage du narrateur, car celui-ci monopolise l’intégralité du point de vue. Ainsi, le lecteur est immergé sous le crâne d’un homme foncièrement et maladivement jaloux, qui n’a pour ainsi dire pas conscience du caractère maniaque de ses penchants. Le narrateur paraît peu présent physiquement, il ne semble pas agir concrètement : la quasi-intégralité de son histoire consiste à épier sa femme, qu’il soupçonne d’entretenir une relation adultère. Par les persiennes des fenêtres, il l’épie, il est constamment présent aux yeux du lecteur tout en se montrant paradoxalement extrêmement discret dans ses actes. Sa présence physique n’est mentionnée que par petites touches successives, discrètes, éphémères : par exemple lorsqu’il évoque la disposition des sièges sur la terrasse, il décrit le troisième, que le lecteur.


 3.        LA MÉSAVENTURE DU PERSONNAGE
     La définition de mésaventure dans le dictionnaire est événement fâcheux ;incident désagréable ;accident qui a des conséquences malheureuses,mais toutefois sans caractère définitif,irréparable.
        Le personnage est une des unités principales du roman. C'est quelqu'un avec qui on s'identifie, qui nous permet de pénétrer dans le roman. Par les personnages, on se reconnaît ou on peut connaître les sentiments des autres personnes. Le personnage nous sert donc à vivre une autre vie, à nous enrichir de nouvelles expériences, vécues seulement dans la fiction, ou pour nous divertir tout simplement, pour suivre une vie différente du nôtre.
          L’un des caractéristiques du Nouveau Roman est aboli le personnage classique du roman. Il refuse l’histoire et le personnage ( le narrateur), il n’accorde pas plus d’importance aux personnages dans l’œuvre narrative.

        Alain Robbe-Grillet, le romancier français, a été un des écrivains, qui ont annoncé la mort du roman classique. Il a été un des premiers, ou un des plus connus, qui n’hésitaient pas à faire des pas décisifs dans l'abandon des règles classiques du roman, de se priver de ces unités de base du roman, dont le personnage. Ses personnages ne sont pas des personnages classiques du tout, il leur manque toujours quelque chose, surtout une caractérisation directe, d'après laquelle on pourrait les imaginer, les fixer. Robbe-Grillet nous complique toujours notre lecture, il ne nous donne pas assez d’informations, et même si nous cherchons et trouvons quelques qualités de nos personnages, il nous reste toujours des taches blanches sur la carte de leur caractère et de leur signification dans le roman.


       Les personnages dans le roman La jalousie (Frank,Christiane, A....,Le mari )ne sont pas en général trop définis, leur physique est décrit de manière plutôt objectale, leur intérieur nous reste caché et nous pouvons seulement deviner la nature de leur caractère par leurs actions, leurs gestes et leur parole.

       Le roman de Robbe-Grillet n'est pas vraiment privé des personnages, de ses sentiments et de leurs caractéristiques, il est au contraire très « humaniste », comme l'affirme aussi son auteur. Il est très subjectif, personnel, et c'est pour cela que nous devons dégager des informations du texte par nous-mêmes, en comprenant qu'il s'agit de la vision tout à fait subjective, qui ne prononce pas des caractéristiques générales, parce que ce n'est pas naturel pour sa vision interne. Il nous dit seulement ce qu'il sait. Le narrateur ne prétend pas être objectif, parce qu'il n'a pas raison de le faire, il existe seulement, il ne raconte pas. C'est à nous de dégager les caractères des personnages du texte et de nous construire et comprendre l'histoire présentée. C'était d'ailleurs une intention de l'auteur. Et par le choix délibéré du l’auteur dans le roman la jalousie, certains personnages sont sans nom(A) certains d’autres sont sans existence physique ( le mari ou le narrateur).
 

4.     Le doute et l'Omission des informations essentielles
               Le nouveau roman comme un refus de la forme traditionnelle du roman et la recherche de nouvelle forme pour le genre romanesque, introduit des nouvelles techniques qui annonce la dissolution des techniques traditionnels. L'un des caractéristiques d'un nouveau roman est l'omission des informations essentielles ou vitale contre le roman traditionnel où le narrateur omniscient donne au lecteur quelques informations essentielles pour lui convaincre à ce qu'on lui raconte.
                Dans La jalousie d'Alain Robbe-Grillet, l'omission des informations essentielles est bien répandu. Dans le roman, il y a beaucoup de questions sans réponse tels que:
-   Qui est le mille-patte dans le roman ?
-   Le lecteur entre dans l'esprit d'un mari jaloux, c'est qui?
-   Il y a bien un trio, A, Christiane, Franck, mais il y a surtout les jalousies   
    par lesquelles le narrateur observe A, c'est qui ?
-   Qui est mort dans le roman? Est ce que c'est assassiné, suicidé ou quoi ?
                A part cette absence d'information sur les évènements,le personnage et le narrateur, il existe aussi l'univers de doute. L'usage de la paronymie (Mot dont la ressemblance avec un autre mot entraîne de fréquentes confusions) exprimant le doute. Cela donne ambiguïté que le locuteur n'est pas tout à fait sûr de ce qu'il énonce. Exemples :
          << La voix de Franck a poussé une exclamation. << Hé là ! C'est 
               beaucoup trop ! >> ou bien : << halte là ! C'est beaucoup trop ! >> 
               ou  << dix  fois trop >>, la moitié trop >>, etc ...( P.45)
               L'emploi du techniques d'affirmation et de négation à l'intérieur de la même phrase dans La jalousie rend le roman très difficile à lire.Par exemple :
     <<    Le personnage principal du livre est un fonctionnaire des douanes.                           
             Le personnage n'est pas un fonctionnaire, mais un employé                                                               
             supérieur d'une vieille compagnie commercial. Les affaires de
             cette compagnie sont mauvaise,elles évoluent rapidement vers
             l'escroquerie. Les affaires de la compagnie sont très bonnes. Le
             personnage principal-apprend-on est malhonnête. Il est honnête,
             il essaie de rétablir une situation compromise par son
             prédécesseur,mort dans un accident de voiture. Mais il n'a pas eu
             de prédécesseur, car la compagnie est de fondation toute récente ;
             et ce n'était pas un accident.Il est d'ailleurs question dun navire
             (un grand navire blanc) et non de voiture. (P.216)
                                   L'histoire est oblitérée dans le Nouveau Roman à cause de la doute et l'absence des informations essentielles par le narrateur.Donc,avec cela le roman est trop difficile à lire.

  5.Complexité structurelle et le primat de la description.
La complexité est définie comme caractère de ce qui est complexe. Robert Griller l'auteur du roman la jalousie refuse de copier les romanciers traditionnel. C'est pour cela qu'il utilise les techniques très dificile d'ecrir son roman.  Ces techniques sont: la complexité de l'intrigue et la primat de la description.  Ces technique se combinent pour rendre presque impossible le développement de l'histoire au sens traditionnel du mot.
D'abord, en ce qui concerne la description dans ce roman, nous des choses et des objets comme si les êtres humaines n'avaient pas d'importance.  L'auteur évite l'emploi des métaphores. Il préfère le vocabulaire qui relève des mathématiques. Citons la description du narrateur dans ce roman:
<< maintenant l'ombre du pilier-le pilier qui soutient l'angle sud-
     ouest du toit divisé en deux parties égales..... >> pg 9.
On trouve ici la description de l'ombre comme si l'ombre est un personnage.
Pour la structure,  dans le roman, il s'agit d'un mari jaloux qui soupçonne sa mari d'avoir un affaire d'amour avec Franck. On constat que le résumer est facile de comprendre. Mais le récits de de ce roman n'est pas aussi simple simples que ce du résumé car ils sont largement obscurcie par une structure à chronologique et un espace temporel insaisissable.  Dans ce roman, il y a une structure répétitive et l'absence de tout repère temporel.  Voilà pourquoi ce roman est très difficile de comprend.

6.LE PERSONNAGE SANS NON
                  Le nom est une marque verbale attribuée à un individu pour le désigner at pour identifier.Selon le dictionnaire larousse de français,le nom est un mot qui sert à designer une personne ou une chose.Dans certains milieux culturels tels en Afrique,le nom que porte une personne peut être le résumé de toute un histoire,ou le reflet de l'expérience d'une famile.
                  Dans le roman,le nom permet au lecteur d'identifier et de reconnaitre les personnages dans le recit.Donne un nom propre à un personnage,c'est l'un des moyens par lesquels l'auteur peut œuvrer vers le réalisme dans le roman.mais assez souvent,le personnage des nouveau roman manque ce bien precieux.un personnage, tout le monde sait ce que le mot signifie. Ce n'est pas un il quelconque, anonyme et translucide, simple sujet de l'action exprimée par le verbe. Un personnage doit avoir un nom propre, double si possible : nom de famille et prénom. Il doit avoir des parents, une hérédité. Il doit avoir une profession. S'il a des biens, cela n'en vaudra que mieux. Enfin il doit posséder un « caractère », un visage qui le reflète, un passé qui a modelé celui-ci et celui-là. Son caractère dicte ses actions, le fait réagir de façon déterminée à chaque événement. Son caractère permet au lecteur de le juger, de l'aimer, de le haïr. C'est grâce à ce caractère qu'il léguera un jour son nom à un type humain, qui attendait, dirait-on, la consécration de ce baptême.
                  Dans Pour un nouveau roman (ensemble d'études écrites entre 1956 et 1963), Robbe-Grillet dénonce les notions, qu'il juge "périmées", de personnage, d'histoire ou d'engagement. Reconnaissant sa dette à l'égard de Sartre ou de Camus, il définit néanmoins le nouveau roman comme une recherche qui ne propose pas de signification toute faite et ne reconnaît pour l'écrivain qu'un engagement : la littérature.
Dans le roman,la jalousie d'Alain Robbe Grillet,Certains personnages sont désignés simplement par leurs prénoms comme s'ils n'ont pas d'affiliation familiare.per exemple franck et christiane.les personnages sont désignés uniquement par leurs initiales comme l'héroine de la jalousie qui est appelée A........ Il ya des personnages du nouveau roman qui ne portent pas de noms.Encore les romans de Robbe Grillet nous fournissent des exemples.Certains autres sont connus par leurs proffession tels le chauffeur indigène.le Nouveau Roman préfère l'exploration des flux de conscience.Devenus anonymes et ambigus,les personnages évoluent du même coup dans une intrigue énigmatique.

mardi 11 décembre 2018

La souffrance chosification et l'oppression de la femme dans une société patriarcale à travers Chaque chose en son temps de Lynn Mbuko.



















DEPARTMENT OF FOREIGN LANGUAGES
FACULTY OF ARTS
UNIVERSITY OF BENIN, BENIN CITY
NIGERIA






ÉTUDE THÉMATIQUE À TRAVERS CHAQUE CHOSE EN SON TEMPS DE LYNN MBUKO




PAR


IDIAHI DANIEL
ART1400691




SEPTEMBRE 2018


DEPARTMENT OF FOREIGN LANGUAGES
FACULTY OF ARTS
UNIVERSITY OF BENIN, BENIN CITY
NIGERIA



ÉTUDE THÉMATIQUE À TRAVERS CHAQUE CHOSE EN SON TEMPS DE LYNN MBUKO


PAR

IDIAHI DANIEL
ART1400691


UNE MEMOIRE DE LICENCE (B. A) FRENCH
REALISE SOUS LA DIRECTION DE

DR. T. A. OSAWARO


SETEMBRE, 2018.






APPROVAL SHEET
We, the undersigned, certify that this research essay is adequate in scope and quality in partial fulfillment of the condition for the award of Bachelor of Arts degree [French].


______________________ __________________
DR T.A OSAWARU                                    DATE
Supervisor



_______________________ __________________
DR MADAME OMONIGHO    DATE
Head of Department [H.O.D]




_____________________ __________________
EXTERNAL EXAMINER DATE



DÉDICACE
Je dédie ce mémoire à Dieu, de m'avoir donné cette opportunité de m'expliquer et de rendre possible l'impossible, à vous mon père de m'avoir enseigné l'importance de l'éducation. Merci.
A ma mère la plus amiable, merci de m'avoir soutenu dans toutes les  faons convenables, que Dieu vous bénisse.













                       




        REMERCIEMENT
Je dois reconnaître les gens qui m’avaient aidé à la réussite de ce mémoire;
Dr, T.A. OSAWARU ma directeur de mémoire. Merci pour vos conseils indispensables.
     Tous les professeurs et les étudiants du département des langues       étrangères, je vous dis merci.
     Mes parents, Mr & Mrs Anthony Idiahi. Mes frères et sœur, Anthonia, Thompson, Blessing Imoke, Abraham, Timothy et Emmanuel.









                                         






INTRODUCTION
LA BIOGRAPHIE DE L'AUTEUR
Lynn Mbuko est née à Igbze en 1947. Elle a fait ses études secondaire à Ibiaku Akwaibon et ses études supérieur à UNN (University of Nsuka)  ou elle a fini en 1976.
Pour elle, la langue française est très intéressante, elle est mariée avec  deux enfants. Elle habite à Port Harcourt. Elle parle d'haussa.
Lynn Mbuko a écrit plusieurs œuvres en langue française et en langue Anglaise, mais la plupart de ses œuvres sont écrites français. Elle est une écrivaine engagée car elle s'intéresse aux problèmes de la société.
Elle a écrit les œuvres comme Petit enfants  publié en 1998.Ainsi à savoir, elle a écrit Model Essays in French for Ss1 par Ibadan Bounty Press Limited publié en 2003.
Elle a écrit Chaque chose en son temps publiée en 2001 par Spectrum Books Limited Ibadan, French Essays on Culture and Civilisation for schools college en 2001, publié par Ibadan Gordon and Brach.

         


LE RESUME DE LA PIECE
Le théâtre de chaque chose en son temps s'est déroulé à Garouwa , un village d'un pays lointain au nord du Nigéria. Les villageois mènent une tranquillité et paisible vie, mais en pauvreté. Les hommes vivent de l'agriculture, les femmes vivent du petit commerce, comme Fatou qui vend de Foura et Hadjya Samira qui vend des habillement et des ornements. Repliés sur eux-mêmes, ils rejettent tout contact avec le monde extérieur. Les enfants, eux, fréquent l'école coranique le soir. Comme la tradition demande que les enfants doivent aller ou fréquenter l'école coranique, les filles doivent se marier très tôt dans la vie.
L'introduction de l'enseignement occidentale à beaucoup bouleversé cette tradition, et les villageois trouvent cet enseignement très bizarre et l'appelle << l'école des blancs >>. Comme musulmans, il faut protéger leurs enfants contre l'enseignement étrange, chez certains, c'est un beau rêve tandis que les autres qui ont refusés sont obligés par l'ordre du chef du village d'inscrire leurs enfants à cette école.
Pour les filles, la tradition veut qu'elles se marient très tôt dans la vie. Zénabou est parmi les victimes de cette pratique. Âgé de treize ans, elle est forcée de quitter << l'école des blancs >> et à se marier M. Elhadj, un homme très riche qui approche son cinquantaine et illettré. Elle tombe enceinte et pendant son accouchement, elle est touchée par une grave maladie de maternité à cause de son âge. Elle était abandonnée et divorcé par son mari et ses parents. Elle est secourue par le destin. Elle est partie en ville et secourue par le destin. Elle devient infirmière et se décide à de rendre service aux jeunes femmes touchées par cette maladie comme la cinquième épouse d'El-hadj, Bilikisou.
El-hadj était séduit par la bienveillance de zénabou, propose de se marier de nouveau avec zénabou qui l'accepté.






                 







JUSTIFICATION DU CHOIX DU SUJET
ÉTUDE THEMATIQUE DE CHAQUE CHOSE EN SON TEMPS DE LYNN MBUKO
Ayant étudie la pièce, on constante que le mariage précoce et forcé, l'inégalité de genre, et l'influence de la religion et la tradition ancienne mettent la femme africaine en bas dans la société. Le thème principal, le mariage précoce et forcé porte les défauts mentaux influencent gravement la santé de ces filles, ces défauts mentaux de la santé sont; V.V.F(Fistula Vesico Virginale)et il y a aussi l'hémorragie. Alors, dans l'aspect du défauts mental, il y a des problèmes psychologiques, avec tels ces problèmes l'Afrique restera perpétuellement.
La raison pour laquelle nous avons décidé d'étudier ce sujet, c'est de montrer au monde le niveau de l'oppression et la souffrance auxquelles les jeunes filles sont soumises et puis, de chercher des solutions valable proche et possible. Ce sujet nous permettons de parler des souffrances de la femme à travers le roman. Ce faisant, nous ajoutons notre voix à l'appel pour le changement du sort de la gent femme dans le monde. Nous voulons parler de la souffrance de la femme et proposer des recommandations pour but d'améliorer sa vie et de la mettre sur le même pied d'égalité que l'homme.
Bien que le cadre du théâtre chaque chose en son temps soit africain car nous parlons de la société africaine en général. Le fait que cette pièce est africaine, elle traite bien sur des problèmes qui soit typiquement africain.

LES OBJECTIFS VISES
Lorsque nous parlons des objectifs visées, nous parlons de but de sujet. Donc, allons étudié la pièce, nous allons achever nos buts du sujet dans ce mémoire en étudiant les thèmes répandus. Donc, le but du sujet dans ce mémoire c'est simplement la sensibilisation. Mais pour commencer, il faut que nous sachions le sens selon les dictionnaires français.
D'après le dictionnaires français Livio, la sensibilisation est définie comme :
<< L'action de sensibiliser, de conscientiser, de rendre sensible, réceptif, attentif à quelques chose pour lequel on ne manifeste pas d'intérêt auparavant>>
La sensibilisation est le remède pour éradiquer le problème du mariage précoce et forcé, la tradition ancienne etc. Nous avons les moyens différents pour éradiquer ces problèmes l'un de ces moyens est l'éducation. L'éducation est le moyen le plus efficace pour sensibiliser les parents qui à cause de la pauvreté, l'ignorance, et les croyance religieuses encouragent les mauvaise actes, ce qui détruit la vie de leur enfants.
Aussi, nous efforçons d'agir sur tous les fronts pour lutter contre le mariage précoce. Cela inclut :
De sensibiliser des parents et des autorités locales afin de les informer des dangers du mariage précoce et des droits des filles.
De sensibiliser des enfants et des jeunes pour les informer de leurs droit et leur apprendre à les défendre.
De plaidoyer des gouvernement pour acter des lois contre le mariage précoce et forcé ou renforcer les lois existantes.
       Voilà ce poème par Lynn Mbuko pour sensibiliser les parents, le poème s'intitule chaque chose en son temps.
<<Il y a un temps pour tout dans la vie.
Un temps pour naitre et pour mourir,
Un temps pour grandir et pour se marier,
Un temps pour pleurer et pour rire,
Un temps pour parler pour se taire,
Un temps pour s'en aller et pour venir,
Un temps pour aimer et pour haïr,
Un temps pour travailler et pour se reposer.
Attention ! Ne cédez pas à la bêtise !>>





DEMARCHE
Ayant lu la pièce chaque chose en son temps, c'est donc nécessaire de donner quelques idées de ce que nous allons discuter sur chaque chapitre et montrant les rapports entre eux.
Le première chapitre s'agit une étude thématique de la pièce que nous allons partager en deux catégories.
Le deuxième chapitre, nous allons utiliser la méthode de critique, la théorie sociocritique pour critiquer le thème principal en relevant les causes et conséquences du mariage précoce et forcé.
Au troisième chapitre, nous allons utiliser une autre méthode de critique, la théorie féminisme pour critiquer la pièce et nous allons proposer les solutions recommandées.





















                    CHAPITRE UN
ETUDE THEMATIQUE DE LA PIECE
            Dans ce chapitre, nous allons étudié en détail les thèmes à travers la pièce . Ayant étudié cette pièce, nous allons partagé les thèmes en deux partis:
Le thème principal et le thème secondaire. Mais, avant de commencer, il faut que nous sachions la signification des mots clés comme <<étude>>  <<thématique>> <<principal>> et << secondaire>>. Donc, selon le dictionnaire français Livio, étude est définie comme:
         <<Apprentissage, travail pour apprendre ou approfondir des
savoirs >>

Thématique est aussi défini selon le dictionnaire français Livio comme:
          << Qui est en rapport avec un ou des thèmes>>.
Aussi, principal est défini par le même dictionnaire français comme :
         <<Qui est le premier, le plus considérable, le plus
remarquable en son genre>>.
Finalement, le mot secondaire signifie par le même dictionnaire français comme:
         << Ce qui est accessoire, qui ne vient qu'en second>>.
Donc, avec ces définitions là, nous allons étudié les thèmes.

1.1 LE THEME PRINCIPAL
LE MARIAGE PRECOCE ET FORCE
      Ayant étudié le théâtre Chaque chose en son temps de Lynn Mbuko, on voit que le mariage précoce et forcé est le grand thème. Mais pour commencer, c'est nécessaire d'instruire et définir les mots clés pour avoir une bonne compréhension. Comme il y a trois mots clés, le mariage, précoce et forcé. D'après le dictionnaire Hachette (2004,1996)le mariage est définir comme:
   <<L'Union légitime d'un homme et une femme établissent entre eux une    union>>.
Le deuxième mot clé est précoce, et selon le dictionnaire Hachette (2004:1,297) comme
   << ce qui est ou ce qui se développé qui arrive a maturité avant la saison>>
Finalement, le troisième mot clé est forcé et selon le dictionnaire français, le mot signifie :
         << Ce qui manque de naturel, qui est contraint, affecté>>.
Ayant donné ces définitions des mots clés, ce thème montre l'Union illégale d'un homme, M. Elhadj, un riche commerçant illettré et qui approche la cinquantaine, avec Zénabou, une petite fille de treize ans. Elle est forcé de se marier très tôt contre son désir par ses parents. Selon sa mère Fatou a élaboré:
     <<A propos, je trouve quand même le mariage précoce des jeunes   
       filles la meilleure des solutions ces jours ici>>  (p.50)
  A part Zénabou la héroïne de la pièce, on voit que les autres femme de M.El-hadj sont au matin de leur vies. La troisième femme qui vient de décéder avait douze ans. Selon la parole de la Grand-mère de Zénabou, elle dit:
     << De mon temps, on se mariait à l'âge de dix ans>>. (p.67)
  Cela nous montre que, le mariage précoce et forcé ce n'est pas seulement une tradition chez les Haoussas au nord du Nigéria, mais aussi la religion musulmane en pratique dans la plupart des pays Africain, et dans le monde entière. Les jeunes filles n'ont pas le droit de résister le choix de leur parents. Utilisant  Le Revenant  d'Aminata Sow Fall, on voit le thème de la mariage précoce et la valeur du mariage ici, est aussi mise sur l'argent. La héroïne, Bakar, doit se marier avec un riche homme pour remédier la misère de sa famille.
Revenant à chaque chose en son temps, nous voyons que Hamza l'émissaire d'El- hadj Oumar a donné au Ahmadou, le père de Zénabou quelques l'argent pour approuver le mariage précoce de sa fille, Zénabou.
Le mariage précoce est une violation de droit de l'homme. Aussi, nous voyons que c'est la forme la plus répandue de la maltraitance sexuelle, l'exploitation des filles, et...
       Selon L'UNICEF
-      À l'échelle mondiale, 36% des femmes âgées de 20 à 24 ans se sont 
       mariées vivaient en mariage avant d'avoir atteint l'âge de 18 ans.
-      On estime à 14 millions le nombre d'adolescentes de 15 à 19 ans qui
       accouchent chaque année. Les filles de cette tranches d'âge courent
       deux fois plus de risques que les femmes de 20 à 30 ans de mourir 
       pendant la grosse ou l'accouchement.
-      C'est en Afrique subsaharienne et en Asie du sud que le mariage 
       précoce des filles est le plus répandu. Au Niger,77% des femmes de 
       20  à 24 ans se sont mariées avant l'âge de 18 ans.
-      Dans l'État de Kebbi, au nord du Nigéria, l'âge moyen de mariage pour 
       les filles dépasse à peine 11 ans, par rapport à une moyenne nationale 
       de  17 ans.
1.2 LES THEMES SECONDAIRES
Ayant lu la pièce de Lynn Mbuko, nous allons discuter profondément, les thèmes secondaires répandus dans la pièce qui compte :
La pauvreté, La tradition, L'ignorance ou analphabétisme et les autres thèmes secondaires comme: La bienveillance, L'éducation occidentale, La mauvaise compagnie et...
1.3 LA TRADITION ANCIENNE
Le thème de la tradition est aussi un thème répandu dans la pièce. Selon la dictionnaire Petit Larousse, la tradition est définie comme:
        << Transmission de doctrine, de légende de coutume sur une longue
            période ensemble de ces doctrines légendes>>
Aussi, d'après le dictionnaire français Livio, la tradition est définie comme:
       << Transmission des doctrines, des procédés, des coutumes, des 
            faits historiques etc. qui s'est faite de génération en génération,
            spécialement par la parole et par l'exemple>>
            Dans la pièce, la tradition a beaucoup influencé la mentalité des villageois à Garouwa. Cette tradition existe en trois parties : La polygamie, le mariage précoce et l'oppression des femmes dans la société.
La tradition de Garouwa encourage le mariage précoce des jeunes files pour faire des travaux ménagers et des travaux au foyer pour leur maris, comme Hadjya Samira dit en parlant à Fatou.
Hadjya Samira:
      << Tu oublies que la répartition traditionnelle du travail
         ménager met la femme au foyer tandis que l'homme se
         met dehors pour bavarder. Ne te décourage pas ! De
         notre part, il faut une soumission totale à nos
         maris>>(p.8).
Aussi, la tradition de Garouwa est influencé par la religion musulman qui encourage la polygamie. Un homme peut se marier quatre femme selon cette tradition. C'est la raison pour laquelle les hommes de Garouwa se marier avec plusieurs femmes.
Finalement, la tradition de Garouwa est celle qui oppresse les femmes dans la société. Dans la société pratiquant le mariage précoce et forcé, les filles et les femmes ont un statut inférieure à l'homme.
1.4 LA PAUVRETE
La pauvreté est un thème courant dans la pièce car elle touche toute l'aspect de la vie. La pauvreté n'est pas exprimé seulement par le métier des villageois qui vivent d'agriculture, un secteur important de leur économie tandis que les femmes vivent du petit commerce, comme Fatou qui vend du foura et Hadjya Samira qui vend des habillements et des ornements. Mais aussi par leur niveau de bien entière. Selon la définition de la pauvreté par le dictionnaire français le Petit Larousse comme:
           << Manque d'agent, de ressources état d'une personne pauvre>>
Nous constatons que le niveau de la vie des villageois à Garouwa, au nord du Nigéria peut-être comparer de la misère. Dans la pièce, nous constatons que l'une de raison du mariage précoce et forcé c'est-à-dire de la pauvreté. Quand Hamza l'émissaire d'El-hadj Oumar a donné au Ahmadou père de Zénabou quelques somme d'agents pour consentir au mariage précoce de sa fille(Zénabou) il a décidé de laisser sa fille à l'école mais sa femme lui conseille de faire leur fille de se marier avec El-hadj en disant:
Fatou:
<< Je ne te comprends plus voilà une chance unique que
  nous rations. Tu ne dois pas refusé tant de richesse
tout simplement quelle doive achever ses études dans
cette école la ?>> (p.50).
                                                                       
Aussi, elle a élaboré :
Fatou:
<< illettré ou non,il a un l'agent fou. D'ailleurs,
il est estimé de tous. Les conditions de vie ces jours-ci
me semble très dures>>(p.50)

Cela nous montre que la manque de l'argent, est l'un du cause du mariage précoce et forcé. Dans les pays en développement, une fille est souvent considérée comme un fardeau. Son mariage permet aux parents d'avoir une bouche en moins à nourrir, de s'enchérir et créer des alliances stratégique avec une autre famille.
1.5 L'IGNORANCE ET ANALPHABETISME
  L'incapacité ou la difficulté à lire, écrire et compter, l'analphabétisme est l'un des thèmes répandus dans la pièce de Chaque chose en son temps de Lynn Mbuko. Selon le dictionnaire français Petit Larousse, analphabétisme est défini comme :    << État de quelqu'un qui ne sait ni lire ni écrire>>
La manque de l'école à Garouwa rendent les villageois analphabètes. L'ignorance comme un virus mine la vie d'un analphabète. C'est la raison pour laquelle les villageois préfèrent l'école coranique pour garder leur religion ; LR travail au champ que l'éducation occidentale ; le mariage précoce de leurs filles qu'un avenir brillant et...Les villageois ont l'élaboré:
Boubacar :
<< Cette nouvelle école ne m'intéresse pas. Je préfère
                       faire apprendre à mes fils un métier. (p.18)
Ahmadou: 
<< Croyez-moi bien, cette école est dangereuse pour
     nos filles>> (p.18).
                                           
Boubacar :
<< Nous sommes vieux, quel avenir laissons nous à nos fils? 
                         Boko ! Bokoko a wuta >> (p.19)
Fatou:
<< Je crois que cette nouvelle école que tu avais
  fréquentée  avant ton mariage doit être la cause
de cette maladie étrange >> (p.90)
1.6 LES AUTRES THEMES SECONDAIRES
Parmi les autres thèmes secondaires dans la pièce, nous avons la bienveillance. La bienfaitrice de Zénabou, Dr Mariama, est un personnage dans la pièce qui nous montre la bienveillance, la générosité ou la bonté car espère contre toute espérance, elle la sauvé et la donné une meilleure vie. Aussi, à la fin de la pièce, Zénabou lui-même devient sympatique avec des femmes qui ont le même sort de la maladie de maternité dûe au mariage précoce comme la femme d'El-hadj.
Ensuite, nous avons le thème de l'éducation occidentale. L'arrivée de l'éducation occidentale dans la pièce, a bouleversé la tradition ancienne de Garouwa. En tant que musulmans, la tradition demande que les enfants doivent  assister l'école coranique. Donc, les villageois trouvent cet école des blancs très bizarre car ils doivent protéger leur tradition ancienne, leur religion musulmane et leur enfants contre l'enseignement de l'éducation occidentale. Aussi, nous avons le thème de la mauvaise compagnie. La pièce nous décrit l'amie d'enfance de Zénabou, Fátima, une mauvaise amie. C'était lui qui a déçu Zénabou de se marier M. El-hadj, un homme qui approche sin cinquantaine, à cause de l'argent. Elle a compliqué le problème de Zénabou en la montrant les avantages d'avoir un riche mari comme M. El-hadj qui consiste des beaux-habits, le pèlerinage à la Mecque ainsi de suite. À la fin ,Zénabou est persuadé et elle a déclaré :
          << Moi, j'ai envie d'aller jusqu'à jeddah. On dit que
       les choses coûtent moins cher là-bas >>.(58)




                      CHAPITRE DEUX
2.1 LA THEORIE SOCIO-CRITIQUE DU THEME PRINCIPAL
Ayant étudié la pièce de Chaque chose en son temps, nous allons utilisé la théorie sociocritique pour critiquer le thème principal, le mariage précoce et forcé en discutant ces causes et ces conséquences. Selon Wikipédia :
( https://fr.m.wikipédia.org/wiki/sociocritique)
<< La sociocritique est une approche du fait littéraire qui s’attarde à l’univers  social  présent dans le texte. Pour ce qui faire, elle s’inspire tant et si bien de discipline proche comme la sociologie de la littérature qu’on a tendance à les confondre… La socialité des textes est analysable dans leurs procédures de mise en forme, lesquelles se comprennent rapportées à un ensemble sémiotique plus large de nature langagière ou visuelle… L’étude de ce rapport de commutation sémiotique permet d’expliquer la forme, sens (thématisation etc ) de ces textes, d’évaluer et de se mettre en valeur historicité, leur portée critique et leur capacité d’invention à l’égard de la vie sociale…>>
La sociocritique propose une lecture social historique du texte. Donc, nous allons utilisé cette théorie pour relever et critiquer les causes du mariage précoce et forcé
2.2 LES CAUSES DU MARIAGE PRECOCE ET FORCE
Dans ce chapitre, nous allons montrer et discuter des causes du mariage précoce et forcé en utilisant la méthode de critiquer, la sociocritique, qui propose une lecture sociocritique du texte. D’après PLAN INTERNATIONAL:
     (https://www.plan international. Fr.(les causes du mariage précoce)
<< 1 fille sur 3 est mariée de force avant ses 18 ans…
Chaque année, plus de 15 million de filles sont mariées de force avant l’âge de 18 ans. Ces filles voient alors leurs droit à l’enfance et l’éducation volé, et leurs prospectives d’avenir et d’évolution limitées. Les mariage précoce et forcé maintiennent les jeunes filles dans des conditions de pauvreté et d’impuissance, de génération en générations>>.
   
     Ayant étudié cette pièce, elle nous fait savoir qu’il en a trois(3) ou plus causes du mariage précoce qui compte :L’influence de la religion, la pauvreté (familiale et de la société) et La tradition ancienne.
2.3 LA TRADITION ANCIENNE
La tradition ancienne a beaucoup influencé les villageois de Garouwa et la mentalité des jeunes filles. D'après le dictionnaire français Livio, la tradition est définie comme:
<< La transmission des doctrines, des procédés, des coutumes, des fait historique etc qui s'est faite de génération en   génération,     spécialement par la parole, et par l'exemple>>.
       
Donc, en savant que la tradition ancienne de Garouwa est ce qui existait depuis très longtemps. Elle a influencé la vie des villageois. Selon cette tradition qui exige que les filles se marient très tôt pour faire des travaux ménagers et travaux du foyer pour leurs maris. Selon Hadjya Samira:
<< Que veut-tu? Tu oublies que la répartition traditionnelle du
           travail ménager met la femme au foyer tandis que l'homme se
           met dehors pour bavarder>>.     (Page 8)
 Selon Daniel Bergez (1999 : 123) :
(https://fr.m.wikipedia.org/wiki/sociocritique)

<< Sociocritique sera employé par commodité, bien que le termedésigne depuis de nombreuses années une [...] démarche [...],la simple interprétation « historique » et « sociale » des textes comme ensembles aussi bien que comme productions particulières ».

Utilisant cette théorie qui nous propose une lecture historique, nous voyons que le mariage précoce est une tradition ancienne qui encourage le mariage précoce et forcé des jeunes filles chez Garouwa.
Deuxièmement, la tradition ancienne de Garouwa encourage l'oppression des femmes dans la société. C'est une tradition qui promulgue la société hiérarchisée, la société patriarcale où les hommes sont très supérieur et les femmes sont inférieur. Il existe une sorte d'inégalité de genres entre l'homme et la femme. Nous allons baser sur les paroles d'un personnage dans la pièce, la Grand-mère de Zénabou et d'autres pour élaborer ce point:
Grand-mère :
<< Eh bien ,ma petite fille. Dans deux jours, tu seras chez ton mari,
El-hadj... Il  ne faut jamais te disputer avec ton mari. Sache bien que la qualité premier d'une mariée est la docilité. Comme toutes les femmes d'ici, il faut une soumission totale, corps et âme... Attention ! Il ne faut dire non à ton mari [...] (P.66) 
                                                                                   
Fatou:
<< Depuis la nuit des temps, la place de la femme est au foyer. D'ailleurs, ton père croit que l'éducation des filles est inutile>>  (p.10)

Fatou:
<< Ton père croit que l'école des Blancs transforme les jeunes
             filles en prostituées...>>  (p.10)

Ces paroles expliquent que la tradition ancienne de Garouwa a beaucoup influencé les villageois.
2.4 LA  RELIGION MUSULMAN
Puisque la religion islamique est la religion officielle à Garouwa, au nord du Nigérian. Les villageois ont été influencé par la tradition de la religion musulman. Cette tradition encourage la polygamie des hommes, voient le mariage précoce comme un bon motif pour la prévention de la relation sexuelle préconjugale. C'est la raison pour laquelle les parents de Garouwa étant des musulmans attachent beaucoup d'importance à la virginité avant le mariage. Comme la mère de Zénabou l'a élaborée :
Fatou:
<< A propos,je trouve quand même le mariage précoce des jeunes filles la meilleure des solutions ces jours-ci>> (p.50)

        << Pour sauvegarder la chasteté de nos jeunes filles, il nous faut
        rester fidèles à cette tradition qui est vieille que le monde>> (p.51)
                                                                             
          Avec l'école coranique du soir qui est encouragé par cette religion, pour prolonger et garder leur croyance religieuse. Donc, ils considèrent l'éducation occidentale comme un moyen de propager une doctrine étrange. La tradition de cette religion attache beaucoup d'importance à cette croyance qui exige que la place d'une fille soit au foyer ( pourda ) et l'éducation des filles est inutile.
De plus, nous pouvons dire que la religion islamique a placé la femme sous la soumission de l'homme. Dans le coran ,sourate 4 verset 3, l'islam encourage la polygamie, privilégiant ainsi l'homme tandis que les femmes doivent être monogamistes.
2.5 LA PAUVRETE DANS LA FAMILLE
La troisième cause du mariage précoce est la pauvreté. Selon Townsend :
<<Les individus, famille, ou groupes delà population peuvent être 
          considérés en état delà pauvre quand ils manquant des 
           ressources nécessaires pour obtenir l'alimentation type la 
           participation, aux activités et avoir les conditions se vie et les 
           commodités qui sont habituellement ou sont au moins largement 
           encouragées ou approuvées dans la société auxquelles ils
           appartiennent. Leur ressources sont si significativement
           inférieures à celles qui sont déterminées la moyenne 
           individuelle....>>
                          Peter Townsend, Les cahiers français No 286
                          Le document français.

Ces paroles nous donnent la définition de ce qu'on appelle la pauvreté. Ayant étudié cette pièce, Chaque chose en son temps , nous voyons que le mariage précoce est une stratégie de survie l'économie et la pauvreté est l'une des causes principales quand la misère est grande dans une famille. La pauvreté est un état de celui qui ne possède rien. Dans les pays en développement, comme le Nigeria , une fille est souvent considérée comme un fardeau, un poids. Donc, son mariage sera permettre aux parents d'avoir une bouche en moins à nourrir, de créer des alliances stratégiques avec une autre famille( surtout plus riche) pour s'enrichir. Prenant Chaque chose en son temps , quand Hamza , l'émissaire d'El-hadj Oumar a donné au Ahmadou, le père de Zénabou #500, c'est pour lui convaincre. Ce l'argent représente l'amitié sans nuages entre deux familles en Afrique.
Le mariage de Zénabou avec M. El-hadj est le meilleur moyen pour éradiquer la pauvreté ou l'état d'insuffisance dans la famille de Zénabou selon sa mère Fatou. Donc, elle a poussé son mari à consentir au mariage de sa fille comme elle dit:
Farou:
<< Je ne te comprends plus, voilà une chance que nous ratons ainsi. Tu ne dois pas refuser tant de richesse tout simplement parce qu'elle doit achever ses études dans cette école- là. >> ( page 50)
             
Cela nous explique l'état d'insuffisance, la pauvreté dans cette famille. Pour cela, elle n'a même considérée l'âge ou l'éducation de sa fille ou son avenir, la gros conséquence de mariage précoce.


 2.6 LES CONSEQUENCES DE MARIAGE PRECOCE ET FORCE
L'âge de mariage n'a pratiquement pas augmenté surtout au nord du Nigeria qui traverse une phrase de la crise économique, d'instabilité politique et... depuis 1990. D'après le dictionnaire français Livio, la conséquence est définie comme:
<< Suite qu'une action ou un événements peut avoir >>
De plus nous allons discuter systématiquement, les conséquences du mariage précoce dans la vie des jeunes filles dans la société à travers Chaque chose en son temps.
2.7 LE DENI DE L'EDUCATION
L'éducation est la clé nécessaire pour le développement intellectuel et personnel pour avoir une contribution efficace au bien-être futur de leur vie, la famille et la société en générale. Mais, le mariage précoce est un fardeau qui prive les enfants d'âge scolaire au cette occasion. En fait, les filles mariées qui voudraient continuer daller à l'école comme Zénabou dans la pièce, peuvent être pratiquement empêchées de le faire. Les gens de Garouwa préfèrent le mariage précoce à l'éducation de leurs filles car ils croyaient que l'éducation d'une fille sert à rien et complètement inutile. Voici quelques paroles de ces gens là pour l'élaborer
Hamza :
<<L'éducation des jeunes filles à quoi ça sert? À rien de tout ! la 
          place de la femme est au foyer >>  (Page 46)
 Fatou :
<< Depuis la nuit des temps, la place de la femme est au foyer. 
          D'ailleurs, ton père croit que l'éducation des jeunes filles est 
          inutile >>.  (p.10)
 
       << Ton père croit que l'ecole des Blancs transforme les jeunes
          filles en  prostituées...>>. ( Page 10
                                                     
       << A propos, je trouve quand même le mariage précoce des 
          jeunes filles la meilleure des solutions ces jours-ci >>. (Page 50) 
Ahmadou :
<< Croyez-moi bien, cette école est dangereuse pour nos 
               filles>>       (Page 18)
           
C'est-à-dire, le nombreux parents la considèrent comme un gaspillage d'investir dans l'éducation des filles. Il y a aussi des parents qui craignent que leurs filles soient ainsi exposées à des risques comme la grossesse avant le mariage, les rapports sexuels et... Donc, ils préfèrent le mariage précoce de leur filles que l'éducation occidentale
2.8 LES DEFAUTS PSYCHOLOGIQUES
        Le déni de la liberté, la privation de l'adolescence, le déni de l'éducation, les rapports sexuels forcés et...peuvent créer une forte incidence émotionnelle et psycho- sociale dans la vie de ces victimes. Au Nigéria, la plupart des filles au sien d'un mariage imposé comme le cas de Zénabou, sont isolées, car elles n'ont pas personne à qui se confier.
        Utilisant Zénabou dans la pièce, El-hadj Oumar a chassé Zénabou avait la mise la tristesse et le problèmes psychologique. De plus, elle a décidé aller chez ses parents avec confiance en espérant qu'elle serait accueille comme enfant , mais elle était très bouleversée lorsque ses parents la rejettent et la chasser. Selon' sa mère :
Fatou :
<< .Écoute Zénabou, ne viens plus jamais te plaindre chez nous 
           nous ne voulons pas d'histoire >>.       (Page 93)

Les filles d'un mariage imposé sont entourées de gens qui cautionnent leur situation.
2.9 LES DEFAUTS SANITAIRES
       Les filles d'un mariage précoce sont exposées de beaucoup de problèmes sanitaires comme l'hémorragie ( écoulement de sang hors des vaisseaux sanguins) des problèmes liées à l'accouchement tels que le V.V.F , l'obstruction du travail, le mort née ( une situation dans laquelle un fœtus est né mort >>
       Le V.V.F ( vésicale virginal fistule) est un rupture de virginal et la vesse d'une fille pendant l'accouchement comme le cas de Zénabou. À l'âge de quatorze ans, elle était touchée par ces maladies. Puisque, elle a perdu sa fillette mais elle a sauvé sa vie par la miséricorde de Dr Mariama, sa bienfaitrice.

                 

             CHAPITRE TROIS
3.1 LA THEORIE FEMINISME A TRAVERS LA PIECE
L'inégalité de genre, l'oppression des femmes, la violation des droits de l'homme et...constituent les formes les plus répandus des maltraitances sexuelles des femmes en Afrique. Utilisant la pièce de Lynn Mbuko, Chaque chose en son temps, nous constatons que ces formes sont bien répandus dans la pièce. Donc, nous allons utiliser la théorie Féminisme pour critiquer la pièce.
Selon Wikipédia:
(https://fr.m.Wikipédia. org /Théorie-féminisme)
<< La théorie féministe est un aspect du féminisme porté sur la 
           théorisation et la réflexion philosophique. Son but est de
           comprendre la nature de l'inégalité entre les genres. Il examine la 
           place des femmes en faisant référence à des domaines des
           sciences sociale comme l'anthropologie, la sociologie, la 
           philosophie et[...] >>
           
L'objectif principal de la première vague du féminisme est de reformer les institutions, de sorte que les hommes et les femmes deviennent egaux devant la loi. Aussi, Selon Wikipédia, il existe trois(3) types de féminisme qui sont :Le féminisme Libéral Égalitaire, le féministe marxiste et le féminisme radical.
 3.2 INEGALITE DE GENRE
Il faut noter que le théâtre, Chaque chose en son temps, est une pièce qui nous montre l'inégalité de genre en grand mesure car le mariage des filles est une violation des droits de l'homme et c'est la forme la plus répandue de l'exploitation des filles. Il représente une grave menace pour le bien-être des enfants car toutefois, les filles sont épousées avec un homme plus âgé comme le cas de Zénabou dans la pièce. Selon des rapports statistiques, dans certains pays en développement, 50% ou plus de l'ensemble des femmes se marient ou se mettent en ménage avant d'avoir 18ans comme le cas de Zénabou et les autres femmes de M. El-hadj, et 70% ou plus avant d'avoir 20ans.
Selon la pièces, l'auteur nous montre une société là-où les femmes sont inférieures et les hommes sont supérieurs. Elles doivent lui obéir comme leur seigneur. Selon Fatou, la mère de Zénabou :
Fatou:
<< Depuis la nuit des temps, la place des femmes est au       
          foyer. D'ailleurs, ton père croit que l'éducation des filles est inutile >>.                                                                     (Page 10)
Hadjya Samira a élaborée :
       << Tu oublies que la répartition traditionnelle du travail ménager met 
          la femme au tandis que l'homme se met dehors pour bavarder. Ne 
          te décourage pas ! De notre part, il faut une soumission totale à 
          nos maris >>.  (Page 8)

En Afrique, dans beaucoup d’œuvres littéraires féministes africaines, les auteurs parlent de la souffrance de la femme à travers la polygamie, la prostitution, la chosification, le mariage forcé, le mariage précoce, l’assujettissement à l’homme etc. Par exemple, dans le roman intitulé Les Honneurs perdus (1996) de Calixthe Beyala, l’auteur nous parle de la souffrance de la femme entre les mains de l’homme à travers les mêmes thèmes évoques ci-dessus. Calixthe Beyala signale dans le roman que dans la société patriarcale, la préférence des garçons est dominante et cela est désavantageux pour les filles. Elle dit dans le roman que quand on demande aux hommes dans la société patriarcale le nombre d’enfants qu’ils ont, ils écartent les filles et ne content que les garçons. Pour les hommes dans la société traditionnelle patriarcale, les filles ne sont pas importantes parce qu’elles appartiennent au sexe féminin.
Fatou nous témoigne une expérience terrible là-où les femmes sont mise en " pourda ". C'est-à-dire, elles doivent rester au foyer presque toute la journée. Le pourda est un violation du droit de l'homme. Les filles sont mariées jeunes car elles sont considérés comme un poids pour la famille et leur bien-être, leur éducation et...n'est pas une priorité. Selon UNICEF, environ 15 millions des jeunes femmes de 15 à 19 ans accouchent chaque année contribuant à raison de plus de 10% à l'ensemble des naissances mondiales. Le risque de mourir au cours de la grossesse ou l'accouchement est cinq fois plus élevée pour les filles de 10 à 14 ans que pour les filles de 15 à 19 ans.
Utilisant le sort des femmes dans la société patriarcale à travers Chaque chose en son temps, nous allons catégoriser les femmes selon leur réaction face à l'oppression : La femme obéissante, la femme silencieuse, la femme analphabète et la femme combattante.
3.3 LA FEMME OBEISSANTE
 La femme obéissante est une femme qui accepte tout ce qu'on lui propose. Elle ne s'oppose jamais à la décision prise par sa famille ou son mari. Aussi, elle ne s'oppose pas à la tradition ancienne de sa race , qui peut la détruire comme la circoncision féminine , le mariage précoce et... Dans la pièce, presque toutes les femmes représentent cette femme obéissante. Prenant Zénabou, qu'elle ne soit pas contente de la décision de ses parents de donner sa main à M. El-hadj, elle n'a pas refusé le mariage.
3.4 LA FEMME SILENCIEUSE
La femme silencieuse est une femme qui ne résiste pas à ce qu'on lui propose. La femme silencieuse dans une société patriarcale doit se sacrificier pour ses parents et son mari. Elle doit tout faire pour le bonheur de son mari. On remarque que dans Chaque temps en son temps ,la femme africaine est une femme silencieuse. Les femmes ici sont mise en " pourda" là ou elles doivent rester au foyer ; la tradition permet l'homme de pratiquer la polygamie tandis que les femmes doivent pratiquer la monogamie et les filles doivent se marier très tôt dans la vie tandis que les garçons fréquentent l'école.

3.5 LA FEMME ANALPHABETE
La femme analphabète est une femme qui n'a pas été à l'école donc elle ne peut ni lire ni écrire. La majorité des personnages féminins dans la pièce sont des femmes analphabètes. L'analphabétisme est l'un du cause de la position inférieure occupée par la femme africaine. Le mariage précoce pratiqué à Garouwa empêche des jeunes filles d'avoir l'éducation occidentale. Selon Lamptey Abraham Lante (2013) ils écrivent:
<<L'éducation donne à la femme certaines connaissance qui lui
          permettent d'avoir une nouvelle vision du monde. Partant, elle
          n'est ni victime de discrimination ni objet soumis à la domination
          ni masculine. Elle embrasse la modernité qui veille à l'émancipation
          de la femme dans la société traditionnelle. >>
                                         Lamptey Abraham lante (2008:p.58)
                                         La femme face a la tradition dan
          la voie du salut d'Aminata Maiga Ka.
                         
3.6 LA FEMME COMBATTANTE
La femme combattante est une femme qui peut lutter contre la chosification de la femme, l'oppression de la femme et...pour améliorer sa situation. C'est une femme qui sait comment se libérer de la domination de l'homme. C'est une femme qui lutte contre les mauvaises décisions prise par ceux qui l'entourent. Une femme combattante s'oppose à toute forme de l'oppression.
        À travers la pièce, l'auteur nous montre le nouveau génération à travers le personnage de Dr.Mariama, la bienfaitrice de Zénabou. Elle est une femme combattante. Selon sa parole:
Dr Mariama:
<< Ta vie est très précieuse pour prendre me risque de gâcher ton      avenir. Moi, je me suis mariée à l'âge de vingt  deux ans après mes études de médecine. Malgré la tradition, mon père m'a envoyée à l'école où on nous à imposé une discipline très dure  >>.                                                                                      (Page102)
Aussi, elle a élaboré :
<< Enfermer la femme, ça ne sert à rien !La femme, ainsi que  l'homme, doit jouer un rôle appréciable pour le développement de sa communauté >>.    ( page 102)

C'est-à-dire, malgré la tradition que les jeunes filles doivent se marier très tôt, elle se combattre contre cette tradition pour avoir un bon avenir.
La pièce de Lynn Mbuko, est une sorte de lutte contre  << la chosification de la femme africaine>>. C'est une situation dans laquelle un être humain est traité comme s'il était un objet, une chose. Les femmes africaines sont traitées comme elles n'avait pas de droit, pas de sentiment ou comme une chose. Selon le féminisme, la chosification de la femme est contre le droit de l'homme.
3.7 LES SOLUTIONS RECOMMANDEES
À travers notre analyse du pièce, nous constatons que la place inférieure occupée par la femme africaine a beaucoup d'implication sur elle, sa communauté, son pays et le continent africain. Pour cette raison, les romancière féministes africaines à travers leur œuvres condamnent l'oppression de la femme. Nous pouvons citer des écrivains féministes africains tels que : Guillaume Oyono- qui aborde la question féministe dans Trois prétendants...un mari. (1964), Seydou Badian dans Sous l'orage (1964), Mariama Bâ dans Une si longue lettre , (1979), Calixthe Beyala dans Les Honneurs perdus (1996) et...
Ainsi,nous allons utiliser les propositions faites par Lynn Mbuko dans cette partie.
3.8 L'EDUCATION POUR AUTONOMISATION ET LE DEVELOPPEMENT  INTELLECTUELS
L'éducation de la femme égale l'éducation de la nation entière parce que la femme éduquée va veiller à ce que ses enfants aillent à l'école. L'auteur nous propose d'abord l'éducation formelle de la femme qui doit commencer dès la naissance de l'enfant. La société ne doit pas donner préférence aux garçons au détriment de la fille comme on se trouve dans Chaque chose en son temps de Lynn Mbuko. L'éducation est le clé pour le progrès.
Aussi, le gouvernement devrait donner des bourses pour rendre la scolarisation moins chère pour les filles. Cette position est relevée dans le roman d'Animata Maika-ka, En votre et au mien (1989) quand l'auteur affirme
<< J'ai la foi en cette école démocratique en populaire qui fait régner
          la justice au sein de notre population scolaire. Les bourses et aides 
          scolaires ne vont plus aux enfants des riches [...] Les parents eux-
          mêmes se trouvent soulagés à la veille de la rentrée des classes ! 
          La politique de gratuite des fournitures suit son cours. >>. (Page 13)                   
                                                                             
Aussi, l'auteur signale que quand une femme scolarisée est consciente de son lot, elle devient capable de lutter pour améliorer sa situation :
<<La femme intellectuelle est émancipée, libre de ses opinions et les charmant sur toutes les tribunes[...] Elle sait qu'elle à le droit à la parole, le droit d'être consulter sur les problèmes essentiels de leur vie commune[...] >>.                     (Page 112)
                                     
Animata Maika-ka, En votre et au mien, Abidjan, Boulevard de marseille,1989.

3.9 L'ASSISTANCE PSYCHOLOGIQUE
La privation de l'adolescence, déni de liberté, le rapport sexuel forcé et...qui accompagnent le mariage précoce, ont une forte incidence émotionnelle. Donc, il doit y avoir une place pour recevoir et donner des secours. Le gouvernement du Nigeria peut mettre en place une organisation en charge de secours d'urgence pour améliorer la souffrance à laquelle sont soumises ces jeunes filles comme Zénabou.
3.10 LES SANCTIONS CONTRE LE MARIAGE PRECOCE ET  FORCE
       Dans de nombreux pays, le mariage précoce attire d'un ordre de sanctions. Selon le droit civil ou commun, il est interdit tandis qu'il est supporté par les pratiquer les règles traditionnelles et religieuses. Donc, il doit y avoir un ordre de sanctions contre le mariage précoce et forcé. D'après le féminisme, le  mariage précoce et forcé est un crime contre me droit de l'homme. Selon UNICEF sur  <<  le droit de l'homme >> :
<<   Le droit au libre est plein consentement au mariage est reconndans la Déclaration Universelle des droits de l'homme (1948) , etant entendu qu'il ne peut y avoir de << libre et plein >> consentement lorsque l'une des parties concernées n'a pas atteint l'âge de choisir en toute connaissance de cause un conjoint. La convention pour l'élimination de toutes les formes de discrimination à l'égard des femmes  (1979) stipule que les fiançailles et le mariage d'enfants n'ont pas effets juridiques et que toutes les mesures nécessaires, y compris des dispositions législatives, doivent être prises afin de fixer un âge minimal pour le mariage. Le comité pour l'élimination de la discrimination de fixer cet âge à 18 ans. >>
     
 C'est-à-dire, le mariage précoce et forcé d'une fille moins de 18 ans est interdit.
3.11 L'AMELIORATION DU STATUT ECONOMIQUE
Le mariage précoce est étroitement associe à la pauvreté. Cela contribue de certaine interventions en faveur des adolescents ont mis l'accent sur l'amélioration de leur situation économique. L'un de raison pour laquelle les parents de Zénabou ont consenti au mariage précoce de leur fille est à cause de la pauvreté.
Le gouvernement du Nigéria peut établir des industries surtout au nord du pays là ou le chômage est plus vaste pour pourvoir l'emploi. Il peut y avoir aussi l'éducation non formelle pour des jeunes filles là-où elles peuvent acquérir les connaissance du travail artisanal comme métier de tailleur et....
CONCLUSION
Ayant exploré l'étude thématique de chaque chose en son temps de Lynn Mbuko, notre travail a pour l'objectif de sensibiliser le monde sur les mauvaises conséquences du mariage précoce et forcé aux jeunes filles car il empêche leur développement, prive leur éducation, les rendent vulnérable aux maladies meurtrières associées à l'accouchement tels que V.V.F [vésical virginal fistule ], hémorragie et...
Aussi, nous avons relevé a partir de notre étude, les propositions faites par les écrivains féministes qui compte l'éducation pour tous.
Ayant lu la pièce, nous avons constaté que la femme est chosifiée car elle est traitée comme si elles n'a pas de sentiments. De plus, notre analyse de la pièce a aussi l'objectif de lutter contre l'oppression de la femme surtout la femme traditionnelle musulmane en mettant en lumières la souffrance, l'oppression et la chosification de la femme dans La Société.




BIBLIOGRAPHIE
Corpus
Lynn Mbuko: Chaque chose en son temps, Ibadan, Spectrum books, 2001.
Ouvrages consultés
Aminata Maiga-ka:      En votre nom et au mien .Abidjan, Boulevard de marseille, 1989.
Aminata Sow Fall:        Le Revenant. Dakar, Nouvelles éditions africaines, 1976.
Calixthe Beyala:      Les Honneurs perdus. Paris, Éditions Albin Michel SA. 1996.
Guillaume Oyono:        Trois prétendants...un mari. Yaoundé clé-pocket, 1964.
Mariama Bâ:      Une si longue lettre. Les nouvelles édition sénégal, 1979.
Seydou Badia:        Sous l'orage. Paris Ed présence Africaine, 1964.
Articles Consultes
Peter Townsend:      Les cahiers française, Le document française.
UNICEF:      Droit de l'homme  (pdf digest)
Les Mémoires Consultés
Kwame Nkrumah: Le féminisme dans En votre nom et au mien d'Aminata Maiga-ka, (University of Science and Technology; Kumasi, Ghana.
Lamptey Abraham lante:  La femme face à la tradition dans La voie du salut d'Aminata Maiga Ka, Department of Modern Languages, Kumasi, Ghana ,2013.
Sitographies;
Plan International: (https://www.plan international. fr. (Les causes du mariage précoce )
UNICEF: (https:le maria gr précoce et forcé, Unicef)
Wikipédia: (https://fr.mWikipédia.Org/wiki/ sociocritique)
(https://fr.mWikipédia.Org/Théorie féminisme)
(https://en.wikipédia.org/wiki/mariage précoce)
Les dictionnaires consultés:
Le dictionnaire français Hachette, paris, France 2004.
Le dictionnaire français le petit Larousse, paris, France ,1998.
Le dictionnaire français Livio.

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